Captain Marvel
Dans « Avengers : Infinity War », nous avions quitté nos super-héros préférés dans une situation plus que délicate. En effet sous l’effet du claquement de doigt de Thanos, nombre d’entre eux ont tout simplement disparu. C’est alors que nous apprenions l’arrivée d’une toute nouvelle super-héroïne aux pouvoirs puissants : Captain Marvel.
Premier film du Marvel Cinematic Universe mettant en premier plan un personnage féminin, « Captain Marvel » se révèle être une origin-story divertissante sans pour autant être la meilleure production de la Maison des Idées…
Synopsis : Carol Danvers va devenir l’une des super-héroïnes les plus puissantes de l’univers lorsque la Terre se révèle l’enjeu d’une guerre galactique opposant deux races extraterrestres.
Apparu en 1968 dans « Marvel Super Heroes #13 », Carol Danvers alias Captain Marvel fait ses premiers pas au cinéma sous la direction de Anna Boden et Ryan Fleck deux cinéastes qui ont rencontré un grand succès critique dans le cinéma indépendant.
Après de nombreuses productions racontant des histoires sur les origines de ces héros, Marvel Studios a préféré s’éloigner de ce modèle devenu trop traditionnel en faisant découvrir au public sa nouvelle héroïne possédant déjà ses superpouvoirs. Dès, lors c’est un film au schéma complétement inédit que découvre le spectateur, qui à coup de flashbacks, visions et révélations de secrets, pourra rassembler toutes les pièces qui lui manquaient pour parfaire cette première partie du Marvel Cinematic Universe, qui nous tiens en haleine depuis plus de 10 ans. L’action se passant dans les années 90, soit une dizaine d’années avant « Iron Man », il est donc fortement conseillé de révisé ses classiques avant de faire connaissance avec Carol Danvers.
Si « Captain Marvel » est efficace et sans temps-mort, mais si l’on compare avec les productions précédentes, la mise en scène est cependant assez faible et souffre d’un grand manque d’identité. En effet les réalisateurs ne laissent pas le temps à l’émotion de s’installer et proposent ici des scènes bien trop rapides pour être prenante. Visuellement parlant « Captain Marvel » ne propose pas de nouvelles choses et déçoit par son classicisme alors que l’on aurait pu s’attendre à mieux pour une histoire se passant dans les années 90…
Nous retiendrons quand même les scènes du métro et de la bataille finale qui sont pour le coup très impressionnantes, reflétant à la perfection la puissance du personnage.
Malgré ces faiblesses, « Captain Marvel » bénéficie d’un éventail de personnages tous plus charismatiques les uns que les autres en commençant par Carol Danvers. Ancien pilote d’essai et officier de l’Air Force, Carol Danvers devient l’héroïne la plus puissante de l’univers lorsque la Terre se trouve impliquée dans une guerre intergalactique opposant deux peuples extraterrestres, les Kree et les Skrulls. Au fil de ses aventures, la jeune femme libre et rebelle va découvrir qui elle est vraiment et apprendre à maîtriser ses formidables pouvoirs.
C’est l’actrice oscarisée Brie Larson qui prête ses traits au plus puissant héros du Marvel Cinematic Universe. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce rôle lui va comme un gant. A la fois espiègle, complexe, confiante et surtout déterminée, Brie Larson incarne à la perfection le premier personnage principal féminin des Studios Marvel !
Dans ses aventures Carol Danvers, est accompagnée de Nick Fury, l’un des personnages phare du MCU, interprété une nouvelle fois à la perfection par un Samuel L. Jackson rajeuni de 20 ans grâce à une technologie bluffante.
Débutant sa carrière au sein du S.H.I.E.L.D., c’est un Nick Fury différent que nous retrouvons ici, beaucoup plus détendu et qui pense que toute sa carrière d’espion au sein de la célèbre agence de renseignement a été consacrée à la guerre froide et aux problèmes terrestres auxquels il a été confronté. Mais se produit alors un événement qui mène au retour de Captain Marvel sur Terre et le propulse dans une nouvelle aventure qui le conduira à terme à devenir le Nick Fury que nous connaissons et que nous avons vu dans les autres films.
Quant au reste du casting, on notera également l’apparition de Clark Gregg alias l’Agent Coulson, également de retour et rajeuni pour ses débuts au côté de Nick Fury.
Jude Law est également de la partie sous les traits de Yon-Rogg, le commandant de la Starforce, une unité d’élite. C’est un soldat hautement considéré au sein de l’armée Kree, en guerre perpétuelle contre les Skrulls. Ce chef imposant est le mentor de Carol Danvers. C’est aussi un véritable héros aux yeux du peuple kree mené par
Talos, maître Skrull dans l’art de la métamorphose est interprété par Ben Mendelsohn.
S’il y a bien un personnage pour lequel les spectateurs craqueront à coup sûr, c’est bien pour Goose le chat, véritable élément comique du long-métrage !
Comme toute bonne production Marvel qui se respecte, « Captain Marvel » ne fait pas exception à l’utilisation des effets-spéciaux. Si la plupart d’entre eux sont réussis (les planétes, l’environnement spatial), d’autres sont quant à eux beaucoup plus discutables rendant certains plans à la limite du jeu-vidéo…
En revanche l’ambiance du Los Angeles des années 90 a été fidèlement reproduit dans ces moindres détails.
En ce qui concerne la musique, là aussi la partition de Pinar Toprak déçoit et ne s’avère pas aussi puissante qu’un « Captain America », « Ant-Man » ou encore « Doctor Strange ». On saluera néanmoins la tentative (malheureusement ratée) d’introduire des tubes phare des années 90 lors de scènes qui pour certaines, n’en avaient clairement pas besoin (cf. la scène finale…).
Ni bon, ni mauvais, « Captain Marvel » est un film de super-héros simple mais diablement efficace mêlant action et humour à la perfection, tout en étant également un bel hymne à la femme moderne.
Malgré ses nombreuses lacunes, « Captain Marvel » arrivera sans nul doute à convaincre et captivé son public grâce à une super-héroïne attachante et de nombreux éléments permettant de terminer l’immense puzzle commencé il y a 10 ans.
En bref, un opus explosif avant le très attendu « Avengers : EndGame » !