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Disney News
21 juin 2019

X-Men : Dark Phoenix

 

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Dix-neuf après le début de leurs aventures sur grand écran, les X-Men sont de retour dans « X-Men : Dark Phoenix » le septième et ultime opus (si l’on ne compte pas les aventures de Wolverine et de Deadpool) qui marque la fin d’une saga certes populaire mais malheureusement aux épisodes très hétérogènes.  

Synopsis : Au cours d’une mission de sauvetage dans l’espace des plus périlleuses, Jean Grey est percutée par une force cosmique qui fait d’elle l’une des mutantes les plus puissantes de son espèce. Profondément perturbée, elle lutte contre ses démons intérieurs et déploie des pouvoirs qu’elle ne parvient plus à contrôler. Elle détruit alors les liens qui unissent les X-Men et menace la survie de notre planète…

En 2000, le genre super-héroïque revient en force dans les salles obscures grâce au réalisateur Bryan Singer qui donne vie aux héros des comic books « X-Men » créés en 1963 par  Stan Lee et Jack Kirby. Cet univers riche doté de personnages attachants devient très vite un phénomène auprès du public, si bien que le réalisateur lui offre un « X-Men 2 » en 2003. Surpassant le succès du premier opus, cette deuxième aventure offre un spectacle palpitant au public qui en redemande. Vœu exaucé en 2006 par Brett Ratner qui réalise ici le troisième volet « X-Men : L’Affrontement Final », qui est, et reste encore aujourd’hui le premier faux pas de la saga.
La franchise « X-Men » renaît en 2011 avec le très bon « X-Men : Le Commencement » par Matthew Vaughn, qui revient sur les origines de nos chers mutants. Retour gagnant pour la saga et retour aux sources pour Bryan Singer aux manettes de « X-Men : Days of Future Past » en 2014. Un épisode plus que convaincant mêlant les événements de la trilogie originelle et de la prélogie qui réconcilie l’univers de ces super-héros avec son public. Le cinéaste est de nouveau de retour en 2016 avec le catastrophique « X-Men : Apocalypse ».
C’est donc en 2019, que cette grande saga se termine de façon honorable avec « X-Men : Dark Phoenix » réalisé par Simon Kindberg, un long-métrage à la production compliquée qui marque la fin des mutants sous l’ère FOX.
Cet opus à la lourde tâche d’adapter l’arc du Phénix Noir, un chapitre clé dans l’histoire de la célèbre équipe de mutants écrit à la fin des années 70 par Chris Claremont et de faire oublier la version contée dans « X-Men : L’Affrontement Final » !

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Le script est sans doute l’un des points forts de ce long-métrage. En effet, il propose ici une histoire sobre, sans céder à cette surenchère comme il en est souvent légion dans ce genre de film que ce soit dans l’humour ou dans les scènes d’action. C’est donc un « X-Men » au ton beaucoup plus sérieux que nous offre ici Simon Kinberg qui traite ses personnages d’une façon bien plus réaliste et humaine que ses prédécesseurs, et cela fait du bien à voir !
Qui dit sobriété, ne veut pas forcément dire qu’il n’y a pas d’action, « X-Men : Dark Phoenix » sait aussi offrir du grand spectacle. On retiendra notamment la scène d’une mission de sauvetage périlleuse dans l’espace et le puissant final mettant en scène les mutants et chacune de leur capacités. Le spectateur en sera, à n’en pas douter, impressionné !
Prenant place dans les années 90, « X-Men : Dark Phoenix » clôture donc comme il se doit et avec respect cette chronologie, formant donc un lien entre la prélogie et la trilogie originale tout en dissimulant ici et là quelques petits clin-d ’œil pour les fans les plus fidèles avec le plus grand des sérieux et sans jamais tomber dans la facilité du fan service.

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Si de nombreux éléments du comic book semble manquant et certaines choses survolées comme par exemple la relation entre Jean et Mystique ou alors le passé commun qu’entretiennent les D'Bari avec le Phénix, cet opus ne pose véritablement pas de problèmes et offre une libre adaptation convaincante, préférant centrer son histoire sur le personnage de Jean Grey et son état psychologique instable.
C’est Sophie Turner qui, pour la deuxième fois à la lourde tâche d’interpréter le rôle de Jean Grey, possédée ici par une entité qu’elle ne contrôle pas.
Cependant à partir du moment où le personnage perd le contrôle, l’actrice tout en retenu et au jeu très limité, peine à exprimer ce mal être intérieur requis ici. Le spectateur, quant à lui, aura bien dû mal à s’attacher au personnage. 
Après avoir quitté son équipe pour la protéger, Jean pense avoir trouvé des réponses auprès de Vuk, un extraterrestre de la race D'Bari convoitant les pouvoirs du Phénix interprété par une nouvelle venue dans l’univers Marvel, l’actrice Jessica Chastain. Mystérieuse à souhait, on aurait cependant aimé que le personnage soit un peu plus développé.
Toute l’émotion de cet opus passe en réalité par le parfait duo Mc Avoy/Fassbender alias le Professeur X à la limite de la mégalomanie et Magnéto toujours aussi tourmenté. Leur talent respectif est ici mis en avant afin de permettre au public de ressentir toute l’intensité de l’opus.
Jennifer Lawrence reprend également son rôle de Mystique mais cette fois, même si son personnage est toujours aussi fort, l’actrice ne semble plus très impliquée dans la peau de la super-héroïne.
Quant au reste de l’équipe bien que présent à l’écran, ils sont relégués ici au second plan…
En revanche il est à noter que « X-Men : Dark Phoenix » voit l’arrivé de deux nouveaux personnages : Séléné (Kota Eberhardt) et Ariki (Andrew Stehlin). Leur présence ici n’étant aucunement justifié et leur temps de présence à l’écran ridicule, on aurait clairement préféré que le réalisateur s’attarde sur d’autres personnages plutôt que c’est deux-là !

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Dans la continuité de la saga, les effets spéciaux de « X-Men : Dark Phoenix » sont une nouvelle fois efficace et permettent aux spectateurs de s’immerger au beau milieu de l’action. Les effets visuels très détaillés que l’on peut admirer sur le corps de Jean Gray après avoir reçu ses pouvoirs cosmiques sont tout particulièrement incroyables.
Visiblement inspiré par cette histoire, Hans Zimmer a composé une belle partition à l’image de ce nouvel épisode : mélancolique et puissante ! Cependant on regrettera l’erreur du compositeur d’avoir purement et simplement supprimé le thème mythique de John Ottman présent depuis le début de la saga…

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Si « X-Men : Dark Phoenix » n’est pas la conclusion que l’on aurait voulu avoir, il faut reconnaître que malgré un scénario rempli de maladresses et un sévère problème de rythme, cet opus est un excellent divertissement traité avec sérieux et honnêteté envers son personnage phare.
Dix-neuf ans d’aventures plus tard, il est temps pour nous de quitter l’univers passionnant de ces mutants, et tant pis si ce dernier rendez-vous aurait pu être plus spectaculaire pour finir en beauté.
La fin d’une ère, le début d’une autre…

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