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Disney News
7 décembre 2021

« Les Éternels » : Notre Avis !

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Pour son 25ème long-métrage, l’univers cinématographique Marvel nous présente une toute nouvelle équipe de dix super-héros encore jamais vus à l’écran : Les Eternels !
Une production très différente de celles que l’on a vu jusqu’à maintenant, continuant ainsi de poser les bases d’une phase IV qui s’avère décidément surprenante. Avec à la réalisation Chloé Zhao et un casting quatre étoiles, « Les Éternels » tient-il toutes ses promesses ?

Synopsis :
Depuis l’aube de l’humanité, les Éternels, un groupe de héros venus des confins de l’univers, protègent la Terre. Lorsque les Déviants, des créatures monstrueuses que l’on croyait disparues depuis longtemps, réapparaissent mystérieusement, les Éternels sont à nouveau obligés de se réunir pour défendre l’humanité…

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« Les Éternels » s’inspire des bandes dessinées originales de Jack Kirby, « The Eternals », publiées pour la première fois en 1976. Avec le plus grand nombre de nouveaux personnages présentés en même temps dans un seul film (une première au sein MCU), le scénario du film « Les Éternels » constituait dès lors un véritable challenge, qui s’avère en partie réussi.
Réalisé par Chloé Zhao, fraîchement oscarisée, « Les Éternels » nous offre une toute autre vision de ce que les précédentes productions Marvel nous ont proposés. Et c’est bien cela qui surprend au premier abord, la cinéaste n’hésite pas à apporter sa touche personnel qu’on lui connaît si bien à cet univers particulier.
C’est donc grâce au talent incontestable de celle-ci, que les studios Marvel s’offre une œuvre visuellement incroyable. Exit les fonds verts utilisés à outrance, place ici aux décors réels, de grands espaces filmés tout en simplicité et sensibilité, donnant dès lors une toute autre dimension à l’univers super-héroïque que nous connaissions jusqu’à maintenant. On a également même l’impression que certains effets spéciaux ont été réalisés à l’ancienne et c’est réellement bluffant. La photographie est, quant à elle de toute beauté.

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Comme nous l’avons indiqué précédemment, « Les Éternels » est un film proposant un grand nombre de personnages, mais celui-ci prend son temps, de par sa longue durée, d’explorer leur psychologie, tout en leur insufflant une certaine humanité. Leurs passions, ainsi que sur leurs sentiments, sont également mis en avant par la réalisatrice.
Sersi, interprétée par Gemma Chan est une penseuse, et son énergie cosmique se manifeste par la
transmutation de la matière : elle est capable de la manipuler et de changer un objet en un autre. C’est quelqu’un de sûr et d’attentionné, qui utilise son esprit et ses pouvoirs pour aider ceux qui en ont besoin. Sersi a un lien particulier avec Ikaris, avec qui elle a entretenu une relation amoureuse passionnée qui a connu des hauts et des bas pendant des milliers d’années. Leur relation est au cœur des intrigues du passé et du présent.
Ikaris, interprété par Richard Madden est un combattant. Il possède le pouvoir suprême et une force incroyable. Son énergie cosmique lui permet de voler et de faire jaillir de puissants rayons de ses yeux. Il prend ses responsabilités d’Éternel très au sérieux et reste concentré sur son objectif. Il est indépendant, clairvoyant, et il aime garder le contrôle. Ikaris fait passer sa mission avant tout le reste, mais cela ne va pas sans quelques conséquences personnelles.
Ajak interprétée par Salma Hayek est une penseuse, et la seule Éternelle ayant un lien direct avec les Célestes. Elle est la matriarche et la guide spirituelle des Éternels. Elle les conduit et prend soin d’eux, elle apporte son soutien au groupe comme à chacun d’entre eux individuellement. L’énergie cosmique qui pulse à travers Ajak engendre une sphère dorée entre ses clavicules, qui lui donne le pouvoir de communiquer avec les Célestes et de guérir ses compagnons Éternels, ainsi que les humains et les animaux.
Thena interprétée par Angelina Jolie est une Éternelle très puissante et une extraordinaire combattante. Avec son ami Gilgamesh, elle est l’une des plus redoutables forces du groupe. Thena est capable de créer à partir d’énergie cosmique des armes qui se transforment à sa guise pendant la bataille. Elle peut matérialiser par exemple une épée qui se transforme en lance, puis en deux épées. Cette faculté fait d’elle un adversaire redoutable, car ses armes peuvent trancher des objets et bloquer des explosions. Cependant, c’est aussi un être sensible qui peut se laisser submerger par ses souvenirs.
Druig interprété par Barry Keoghan est un penseur, et son énergie cosmique lui permet de contrôler les esprits. Il peut utiliser son pouvoir pour influencer ses compagnons Éternels, et il l’a fait pour contrôler l’esprit des humains pendant plus de 7000 ans en période de conflit. Druig peut être intense et renfermé. Au fil du temps, dépité par les divisions qui déchirent l’humanité, il est devenu frustré. Il aimerait pouvoir utiliser ses pouvoirs pour réorienter davantage de situations, et même influer sur le cours de l’Histoire. Mais ce n’est pas ce qu’Ajak et les Célestes veulent le voir faire.

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Kingo interprété par Kumail Nanjiani est un combattant capable de générer de puissantes décharges d’énergie cosmique à partir de ses mains. Enthousiaste et sûr de lui, il ne manque pas de style. Kingo admire beaucoup Ikaris et veut comme lui être considéré comme un héros important. Kingo crée des formes géométriques et des dessins avec ses mains, dont le style est un hommage à Jack Kirby et aux bandes dessinées.
Phastos interprété par Brian Tyree Henry est un penseur, auquel son énergie cosmique donne le pouvoir de faire progresser l’humanité. Maître inventeur et technopathe, il est l’une des personnes les plus intelligentes de l’univers. Tout comme Sersi, Phastos s’est attaché aux humains et apprécie leur compagnie. Phastos contrôle le Domo, le vaisseau des Éternels, et il a la capacité de comprendre les machines, de les construire et de communiquer avec elles. Il peut combiner différentes technologies pour fabriquer tout ce qui lui passe par la tête.
Gilgamesh interprété par Don Lee alias Ma Dong-Seok est un combattant. C’est le plus fort de tous les Éternels. Il peut utiliser son énergie cosmique pour créer un exosquelette qui démultiplie sa force. Lorsqu’il ne se bat pas, Gilgamesh est quelqu’un de gentil et de calme qui aime profiter de la vie. Il est très proche de Thena et la protège.
Makkari interprétée par Lauren Ridloff est une combattante, et son énergie cosmique fait d’elle la femme la plus rapide de l’univers. Elle fait tout à grande vitesse, que ce soit courir ou lire un livre. Elle est plus rapide que la vitesse du son. La vitesse et la furtivité de Makkari lui permettent de semer la pagaille avant que quiconque ait pu la remarquer. Mais à présent, elle est assez désabusée et s’ennuie un peu sur Terre.
Sprite interprétée par la jeune actrice Lia McHugh est une combattante et une conteuse. Elle a le pouvoir de créer des illusions à partir de son énergie cosmique, et elle peut se rendre invisible – ainsi que ceux qui l’entourent. Âgée de 7000 ans, elle a le corps d’une jeune fille de 12 ans, ce qui est frustrant pour elle car elle ne veut pas être traitée comme une enfant.

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Enfin, deux personnages plus anecdotiques complète le casting : Dane Whitman interprété par Kit Harington travaille au Muséum d’histoire naturelle de Londres. Il a un lien particulier avec Sersi, mais ce n’est pas un Éternel.
Karun interprété par Harish Patel est le valet de Kingo depuis très longtemps, et aujourd’hui, il est aussi son vidéographe. Il est à la fois le meilleur ami de Kingo depuis des décennies et son lien avec l’humanité : il lui permet de garder les pieds sur terre.

Cependant, même si ces héros bénéficient chacun d’eux d’un temps de présence équilibré à l’écran, ils sont pour la plupart peu définis, et ne donnent jamais l’occasion de s’attacher à l’un ou à l’autre. Peut-être est-ce la faute à un nombre trop important de protagonistes ? Dans tous les cas, toute leur sympathie repose en fait uniquement sur le casting.

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Mais les erreurs ne s’arrêtent pas là ! En effet, aussi visuellement magnifique soit-il, « Les Éternels » se perd dans de trop longues scénes qui s’éternisent. Certes le talent pour la narration de Chloé Zhao n’est plus à démontrer, mais malheureusement cela ne fait pas tout. En témoigne les scénes d’action totalement incompréhensible pour lesquelles on se demande ce qu’il s’y passe. On ne comprend clairement pas dans quel but les héros s’affrontent et notamment dans la bataille finale, qui est l’exemple parfait de cette maladresse, même si elle s’avère totalement impressionnante…
Mais ce n’est pas tout, outre ce final ce sont également les scénes post-génériques qui posent problèmes. Si celles-ci sont forcément nécessaires pour la continuation du MCU et nous le comprenons, mais, force est de constaté que les idées proposées arrivent ici comme un cheveu sur la soupe, pour a tout prix rendre une suite obligatoire. La première, ridicule au possible, est en total décalage avec le film que nous venons de voir, et l’on se demande dès lors si elle avait bien sa place ici. La seconde, quant à elle est plus réussie même si on ne comprend pas ce qu’il s’y passe.
Enfin, la musique composée par Ramin Djawadi ne révèle pas de thème assez fort pour qu’il nous reste en tête…

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Bien que précurseur sur bien des plans pour une production Marvel (premier super-héros gay, première super-héroïne sourde, première scène de sexe…), « Les Éternels » est une déception. Alors certes l’esthétisme apporté par Chloé Zhao et le casting sont un sans-faute mais cela ne suffit pas et on aurait aimé un meilleur équilibre entre les prises de risques de la cinéaste et le cahier des charges de la production, ainsi qu’une histoire plus claire et moins brouillonne. Attendons donc de voir ce que nous réservent les studios Marvel pour l’avenir de ces personnages, mais il est clair que sur ce coup-là, nous n’avons pas été convaincus…

 

17 novembre 2021

LE DERNIER DUEL : Notre Avis !

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Inspiré de faits réels, la nouvelle production 20th Century Studios, « Le Dernier Duel » réalisé par Ridley Scott relate le dernier duel judiciaire connu en France entre Jean de Carrouges et Jacques Le Gris en 1386. Ces deux chevaliers, amis, se déchirent lorsque Marguerite de Carrouges, la femme du premier, accuse Le Gris de l'avoir violée chez elle. Malgré les risques, elle reste déterminée à dénoncer son agresseur. Chacun des trois protagonistes est cependant menacé de mort, puisque le mari et le violeur présumé doivent se départager dans un combat à mort, tandis que Marguerite de Carrouges risque d'être brûlée vive suite à ces accusations.
Selon l'histoire relatée par Eric Jager dans son ouvrage « Le dernier duel : Paris, 29 décembre 1386 », ce procédé du "jugement de Dieu" est le dernier combat à mort organisé en France.
Un sujet parfait donc, pour Ridley Scott, qui à 83 ans signe ici un film ambitieux aussi bien sur le fond que sur la forme !

Synopsis :
Basé sur des événements réels, le film dévoile d’anciennes hypothèses sur le dernier duel judiciaire connu en France - également nommé « Jugement de Dieu » - entre Jean de Carrouges et Jacques Le Gris, deux amis devenus au fil du temps des rivaux acharnés. Carrouges est un chevalier respecté, connu pour sa bravoure et son habileté sur le champ de bataille. Le Gris est un écuyer normand dont l'intelligence et l'éloquence font de lui l'un des nobles les plus admirés de la cour. Lorsque Marguerite, la femme de Carrouges, est violemment agressée par Le Gris - une accusation que ce dernier récuse - elle refuse de garder le silence, n’hésitant pas à dénoncer son agresseur et à s’imposer dans un acte de bravoure et de défi qui met sa vie en danger. L'épreuve de combat qui s'ensuit - un éprouvant duel à mort - place la destinée de chacun d’eux entre les mains de Dieu.

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Même si le déroulé des évènements divise encore aujourd’hui les historiens, il n’en a pas fallu plus pour que cette histoire suscite l’intérêt d’Hollywood. 20th Century Fox reçoit le feu vert en 2015 pour débuter la production sous la houlette du réalisateur Francis Lawrence. Mais le projet ne verra finalement pas le jour…
Ce n’est qu’en juillet 2019, que l’idée d’adaptation du roman « Le Dernier Duel : Paris, 29 décembre 1386 » ressort des cartons. Disney récupère alors les droits d’adaptation suite au rachat de 20th Century Fox et annonce que Ridley Scott en sera le réalisateur.

Dés lors, le cinéaste nous propose avec « Le Dernier Duel » une mise en scène plutôt ambitieuse et originale pour une production de ce genre. En effet, les scénaristes (Ben Affleck, Matt Damon et Nicole Holofcener) ont eu l’idée de divisé le film en trois chapitres distincts, chacun racontant la version de chacun des personnages impliqués dans l’affaire, jusqu’à la séquence finale où nous assistons au dénouement de ce fait historique. Si le procédé n’est pas nouveau, il offre ici aux spectateurs d’être impliqué pleinement dans l’intrigue et ainsi se demander quelle version est la vérité. Est-ce celle de Jean de Carrouges ? celle de Jacques Le Gris ? ou celle de Marguerite de Carrouges présentée comme la seule et unique vérité ?  
Si certaines séquences sont revues dans des versions plus ou moins légèrement différentes d’un chapitre à l’autre, le choix de cette mise en scène s’avère intéressante et judicieuse car elle offre un super terrain de jeu propice au développement des personnages, sur lesquels le public portera un regard évoluant constamment.

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Le casting est également un gros point fort pour ce long-métrage qui renforce ainsi l’intensité du sujet traité. La comédienne Jodie Comer offre une superbe interprétation de Marguerite de Carrouges, héroïne féministe malgré elle. L’actrice nous démontre ici toute l’étendue de son talent en changeant de jeu dans chacun des chapitres présentant les différents points de vue. Mention spéciale pour la scène du procès dans laquelle elle est éblouissante de talent.
Matt Damon et Adam Driver, quant à eux, interprètent respectivement et avec autant de talent Jean de Carrouges et Jacques Le Gris deux chevaliers représentant une certaine masculinité toxique et misogyne.
Ce magnifique trio est rejoint par les non moins talentueux Ben Affleck qui joue le comte Pierre d’Alençon, Harriet Walter dans le rôle de Nicole de Buchard, Nathaniel Parker joue Robert de Thibouville, Michael McElhatton interprète le rôle de Bernard Latour, Alex Lawther est le roi Charles VI, et Marton Csokas joue le rôle de Crespin.

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Production Ridley Scott oblige, il fallait évidemment s’attendre à des décors grandiose. Le spectateur ne sera pas déçu !
Si les studios hollywoodiens préfèrent aujourd’hui la facilité en tournant sur fond vert et exploitant à outrance les incrustations numériques, dans « Le Dernier Duel » il n’en est pas question (ou presque) ! L’une des forces de ce film est en effet d’avoir utilisé de nombreux décors naturels situés en France et notamment en Dordogne et en Bourgogne. Ridley Scott, accompagné de dizaines de figurants française, a ainsi posé ses caméras pour 3 mois de tournage dans des monuments tels que : le château de Beynac, le château de Fénelon, le château médiéval de Berzé-le-Châtel et à l’abbaye de Fontfroide. La ville de Monpazier a également reçu pour quelques jours les équipes du film.  
Évidemment « Le Dernier Duel » n’est pas dénué d’ « effets spéciaux » numériques comme dans la séquence se situant dans le Paris du XIVème siècle et dans laquelle le public remarquera  la Cathédrale Notre-Dame en chantier, mais également dans la scène du duel final qui ne pouvait pas être réalisée sans quelques trucages.
En bref, « Le Dernier Duel » de par ses décors, rend un bel hommage à la France et à son Histoire, que le public français et international prendra plaisir à (re)découvrir !

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Si les fans de la première heure des productions de Ridley Scott seront certainement déçus de ne pas y retrouver de batailles grandioses, marque de fabrique du réalisateur, et reléguées ici au second plan, ils découvriront en échange une histoire mettant en avant les mœurs de l’époque empli de misogynie et de sexisme. Des thèmes au caractère résolument moderne qui résonnent encore tristement aujourd’hui. Et c’est également là aussi la grande force du long-métrage « Le Dernier Duel », proposer un récit relatant des faits passé mais avec une vision moderne.
Intéressant, utile et captivant, ne souffre que d’une seule chose : une bande originale sans aucune saveur. Harry Gregson-Williams livre une partition décevante pour un film qui aurait largement mérité mieux…

De par son casting, ses décors et sa mise en scène « Le Dernier Duel » offre un spectacle de grande qualité, sans pour autant s’inscrire au coté d’un « Gladiator » ou d’un « Kingdom of Heaven ». Magnifique hommage à l’Histoire de France, « Le Dernier Duel » est aussi et surtout un film féministe, l’histoire d’une femme coincée dans son époque, criant sa vérité pour que l’on puisse reconnaître son statut de victime. Avec des thèmes tels que le viol, le sexisme et la misogynie, « Le Dernier Duel » est un long-métrage résonnant tout particulièrement avec notre époque.

 

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