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17 novembre 2021

LE DERNIER DUEL : Notre Avis !

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Inspiré de faits réels, la nouvelle production 20th Century Studios, « Le Dernier Duel » réalisé par Ridley Scott relate le dernier duel judiciaire connu en France entre Jean de Carrouges et Jacques Le Gris en 1386. Ces deux chevaliers, amis, se déchirent lorsque Marguerite de Carrouges, la femme du premier, accuse Le Gris de l'avoir violée chez elle. Malgré les risques, elle reste déterminée à dénoncer son agresseur. Chacun des trois protagonistes est cependant menacé de mort, puisque le mari et le violeur présumé doivent se départager dans un combat à mort, tandis que Marguerite de Carrouges risque d'être brûlée vive suite à ces accusations.
Selon l'histoire relatée par Eric Jager dans son ouvrage « Le dernier duel : Paris, 29 décembre 1386 », ce procédé du "jugement de Dieu" est le dernier combat à mort organisé en France.
Un sujet parfait donc, pour Ridley Scott, qui à 83 ans signe ici un film ambitieux aussi bien sur le fond que sur la forme !

Synopsis :
Basé sur des événements réels, le film dévoile d’anciennes hypothèses sur le dernier duel judiciaire connu en France - également nommé « Jugement de Dieu » - entre Jean de Carrouges et Jacques Le Gris, deux amis devenus au fil du temps des rivaux acharnés. Carrouges est un chevalier respecté, connu pour sa bravoure et son habileté sur le champ de bataille. Le Gris est un écuyer normand dont l'intelligence et l'éloquence font de lui l'un des nobles les plus admirés de la cour. Lorsque Marguerite, la femme de Carrouges, est violemment agressée par Le Gris - une accusation que ce dernier récuse - elle refuse de garder le silence, n’hésitant pas à dénoncer son agresseur et à s’imposer dans un acte de bravoure et de défi qui met sa vie en danger. L'épreuve de combat qui s'ensuit - un éprouvant duel à mort - place la destinée de chacun d’eux entre les mains de Dieu.

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Même si le déroulé des évènements divise encore aujourd’hui les historiens, il n’en a pas fallu plus pour que cette histoire suscite l’intérêt d’Hollywood. 20th Century Fox reçoit le feu vert en 2015 pour débuter la production sous la houlette du réalisateur Francis Lawrence. Mais le projet ne verra finalement pas le jour…
Ce n’est qu’en juillet 2019, que l’idée d’adaptation du roman « Le Dernier Duel : Paris, 29 décembre 1386 » ressort des cartons. Disney récupère alors les droits d’adaptation suite au rachat de 20th Century Fox et annonce que Ridley Scott en sera le réalisateur.

Dés lors, le cinéaste nous propose avec « Le Dernier Duel » une mise en scène plutôt ambitieuse et originale pour une production de ce genre. En effet, les scénaristes (Ben Affleck, Matt Damon et Nicole Holofcener) ont eu l’idée de divisé le film en trois chapitres distincts, chacun racontant la version de chacun des personnages impliqués dans l’affaire, jusqu’à la séquence finale où nous assistons au dénouement de ce fait historique. Si le procédé n’est pas nouveau, il offre ici aux spectateurs d’être impliqué pleinement dans l’intrigue et ainsi se demander quelle version est la vérité. Est-ce celle de Jean de Carrouges ? celle de Jacques Le Gris ? ou celle de Marguerite de Carrouges présentée comme la seule et unique vérité ?  
Si certaines séquences sont revues dans des versions plus ou moins légèrement différentes d’un chapitre à l’autre, le choix de cette mise en scène s’avère intéressante et judicieuse car elle offre un super terrain de jeu propice au développement des personnages, sur lesquels le public portera un regard évoluant constamment.

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Le casting est également un gros point fort pour ce long-métrage qui renforce ainsi l’intensité du sujet traité. La comédienne Jodie Comer offre une superbe interprétation de Marguerite de Carrouges, héroïne féministe malgré elle. L’actrice nous démontre ici toute l’étendue de son talent en changeant de jeu dans chacun des chapitres présentant les différents points de vue. Mention spéciale pour la scène du procès dans laquelle elle est éblouissante de talent.
Matt Damon et Adam Driver, quant à eux, interprètent respectivement et avec autant de talent Jean de Carrouges et Jacques Le Gris deux chevaliers représentant une certaine masculinité toxique et misogyne.
Ce magnifique trio est rejoint par les non moins talentueux Ben Affleck qui joue le comte Pierre d’Alençon, Harriet Walter dans le rôle de Nicole de Buchard, Nathaniel Parker joue Robert de Thibouville, Michael McElhatton interprète le rôle de Bernard Latour, Alex Lawther est le roi Charles VI, et Marton Csokas joue le rôle de Crespin.

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Production Ridley Scott oblige, il fallait évidemment s’attendre à des décors grandiose. Le spectateur ne sera pas déçu !
Si les studios hollywoodiens préfèrent aujourd’hui la facilité en tournant sur fond vert et exploitant à outrance les incrustations numériques, dans « Le Dernier Duel » il n’en est pas question (ou presque) ! L’une des forces de ce film est en effet d’avoir utilisé de nombreux décors naturels situés en France et notamment en Dordogne et en Bourgogne. Ridley Scott, accompagné de dizaines de figurants française, a ainsi posé ses caméras pour 3 mois de tournage dans des monuments tels que : le château de Beynac, le château de Fénelon, le château médiéval de Berzé-le-Châtel et à l’abbaye de Fontfroide. La ville de Monpazier a également reçu pour quelques jours les équipes du film.  
Évidemment « Le Dernier Duel » n’est pas dénué d’ « effets spéciaux » numériques comme dans la séquence se situant dans le Paris du XIVème siècle et dans laquelle le public remarquera  la Cathédrale Notre-Dame en chantier, mais également dans la scène du duel final qui ne pouvait pas être réalisée sans quelques trucages.
En bref, « Le Dernier Duel » de par ses décors, rend un bel hommage à la France et à son Histoire, que le public français et international prendra plaisir à (re)découvrir !

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Si les fans de la première heure des productions de Ridley Scott seront certainement déçus de ne pas y retrouver de batailles grandioses, marque de fabrique du réalisateur, et reléguées ici au second plan, ils découvriront en échange une histoire mettant en avant les mœurs de l’époque empli de misogynie et de sexisme. Des thèmes au caractère résolument moderne qui résonnent encore tristement aujourd’hui. Et c’est également là aussi la grande force du long-métrage « Le Dernier Duel », proposer un récit relatant des faits passé mais avec une vision moderne.
Intéressant, utile et captivant, ne souffre que d’une seule chose : une bande originale sans aucune saveur. Harry Gregson-Williams livre une partition décevante pour un film qui aurait largement mérité mieux…

De par son casting, ses décors et sa mise en scène « Le Dernier Duel » offre un spectacle de grande qualité, sans pour autant s’inscrire au coté d’un « Gladiator » ou d’un « Kingdom of Heaven ». Magnifique hommage à l’Histoire de France, « Le Dernier Duel » est aussi et surtout un film féministe, l’histoire d’une femme coincée dans son époque, criant sa vérité pour que l’on puisse reconnaître son statut de victime. Avec des thèmes tels que le viol, le sexisme et la misogynie, « Le Dernier Duel » est un long-métrage résonnant tout particulièrement avec notre époque.

 

22 octobre 2021

LA LUMIÈRE DES JEDI : Notre Avis !

 

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Résumé :
C'est un âge d'or pour la galaxie. Les intrépides prospecteurs hyperspatiaux étendent les frontières de la République jusqu'aux étoiles les plus lointaines, les mondes s'épanouissent sous la direction bienveillante du Sénat et la paix règne, préservée par la sagesse et la puissance d'un ordre de Chevaliers connus sous le nom de Jedi. Toutefois, même l'éclat le plus lumineux peut projeter une ombre.
Lorsqu'un événement catastrophique a pour effet de disloquer un vaisseau au cœur de l'hyperespace, la pluie de débris qui en résulte met en péril un système stellaire tout entier. Les Jedi se rendent immédiatement sur place, mais l'envergure de la catastrophe pousse les valeureux Chevaliers à leurs limites.
Alors même que s'engage une lutte titanesque pour sauver des millions de vie, une menace grandit dans les ténèbres, capable d'instiller la peur jusque dans le cœur des Jedi.

Notre Avis :
« La Haute République : La Lumière des Jedi » est le premier roman à introduire l’ère de la Haute République, un immense projet transmédia constitué en trois phases et se déroulant 200 ans avant « Star Wars : La Menace Fantôme », premier volet cinématographique de la célèbre saga. Un projet ambitieux qui constitue sans doute l’un des plus importants conçus pour l’univers Star Wars.

Ecrit par Charles Soule, scénariste de nombreux comics, il signe ici son premier roman Star Wars, et pour une première, cela s’avère plutôt réussi ! En effet, l’auteur excelle en proposant à ses lecteurs un univers à la fois connu mais en même temps bien différent de celui rencontré dans la saga Skywalker. Ici, point d’introduction et de longue présentation, Charles Soule plonge directement ses lecteurs dans l’action. C’est ainsi qu’ils assisteront au fil des cinq cent quatre pages à des événements qui s’enchainent et qui les tiendront en haleine jusqu’au point final.
Dès les premières pages, on ressent alors cette liberté prise par l’auteur, lui permettant de nous proposer quelque chose d’audacieux et d’original. C’est bien simple « La Haute République : La Lumière des Jedi » est un véritable vent de fraîcheur pour la saga littéraire Star Wars.

Il faut dire que cela fait un bien fou, que de voir Lucasfilm proposer une toute nouvelle histoire, et non pas nous resservir une œuvre basée sur un personnage que l’on connaît par les films. Cela commençait en effet, par devenir un peu (trop ?) redondant.  Ici, nous faisons donc connaissance avec de nouveaux personnages issus de peuples différents, de nouvelles technologies ainsi que de nouveau vaisseaux.   Les présentations de ces nouveautés sont réalisées d’une façon courte mais efficace, rendant le résultat passionnant. De plus, la fluidité de l’écriture de Charles Soule rend la lecture agréable à tel point que le plaisir de découvrir cette nouvelle aventure, sera intact du début à la fin. Les fans sentiront la même excitation qu’à la découverte d’un nouveau film.
« La Haute République : La Lumière des Jedi » est divisé en trois parties. Si la première, véritable feu d’artifice permet un récit incroyablement épique, la deuxième se veut plus calme, permettant d’en savoir un peu plus sur les personnages et sur la galaxie. Quant à la troisième, elle conclut de façon inattendue et explosive la première œuvre  de cette nouvelle ère.
« La Haute République : La Lumière des Jedi » propose également une grande quantité de personnages inédits tous plus attachants les uns que les autres, et notamment la Maître Jedi Avar Kriss, le Chevalier Jedi Elzar Mann, le Padawan Bell Zettifar et son Maître, le Chevalier Loden Greatstorm.
Du coté des méchants, à défaut d’avoir les Sith, nous voilà face aux Nihil un groupe mystérieux de malfrats sanguinaires, que l’on apprend à découvrir petit à petit. Possédant un avantage que l’on ne saurait décrire, ils représentent une dangereuse menace pour les Jedi. Ces antagonistes insaisissables, sont donc juste parfaits, mais il reste encore beaucoup de choses à découvrir à leur sujet, que l’on a hâte de percer dans la suite de « La Haute République ».

« La Haute République : La Lumière des Jedi », est un grand OUI ! Parfaitement écrit, ce roman d’introduction à cette nouvelle ére Star Wars, est sans doute la meilleure œuvre littéraire tirée de l’univers de Georges Lucas depuis de nombreuses années. L’intrigue est solide, nous tenant en haleine du début à la fin, les personnages sont attachants, et l’écriture de Charles Soule est excellente.
« La Haute République : La Lumière des Jedi », est décidément un grand roman de science-fiction à ne surtout pas rater !