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Disney News
critique
26 novembre 2015

Le Voyage d'Arlo

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Pour la toute première fois depuis sa création, Pixar Animation Studios, nous propose cette année deux long-métrages ! Après le succès du chef-d’œuvre « Vice-Versa » cet été, les studios à la lampe reviennent cet hiver avec « Le Voyage d’Arlo ». Ce film a rencontré pas mal de problèmes tout au long de sa production, avec, notamment le départ de l’un de ses réalisateurs en 2013. Ceci explique certainement pourquoi ce 16éme film est quelque peu simpliste…
Mais pas d’inquiétude, ce long-métrage est quand même très sympathique et chargé en émotions ! 

Synopsis : Et si l’astéroïde responsable du cataclysme qui a radicalement bouleversé la vie sur Terre n’avait jamais heurté notre planète ? Si du coup les dinosaures n’avaient pas disparu ?
Livré à lui-même, Arlo, un Apatosaure, va se faire un ami tout à fait improbable : un humain. Durant leur périple, en parcourant des terres aussi hostiles que mystérieuses, Arlo va apprendre à affronter ses peurs et découvrir ce dont il est réellement capable…

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On avait connu les studios Pixar plus inspiré, et qui malheureusement ici ne convainc pas. Pourtant le postulat de départ avait tout pour réussir : « Et si l’astéroïde responsable de la disparition des dinosaures n’avait pas percutée la Terre… ? » Mais nous assistons à un simple voyage initiatique à l’image de nombreuses autres œuvres cinématographique. En résulte donc une histoire très linéaire, prévisible, qui n’offre pas réellement de surprise ou alors les quelques infime rebondissement ne sont là que pour un semblant d’action, car l’on voit vite venir le dénouement.
La mise en scène manque aussi cruellement d’originalité. A trop vouloir faire des clins d’œil à d’autres films d’animation Disney (« Bambi », « Le Roi Lion », « Frère des Ours »), nous nous y perdons et avons vraiment l’impression de déjà vu !
Enfin, si jusqu’ici, Pixar nous avait habitués à des doubles lectures dans ses œuvres, mais dans « Le Voyage d’Arlo », il n’en est rien, le tout paraît très enfantin sans le côté adulte que l’on retrouve dans toutes leurs productions.

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Les personnages sont dans le même cas que l’histoire, sous exploités avec un certain maque de profondeur, excepté Arlo et Spot, nos deux héros.
Arlo est un jeune apatosaure peureux et qui, dès son apparition à l’écran, saura capter l’attention et l’attachement du spectateur. Même constat pour Spot, ce petit garçon primitif aux allures de chien qui apporte avec lui, une bonne dose d’humour.
Les autres personnages sont bien plus anecdotiques et aucun d’entre eux ne sort du lot. Que ce soit le Collectionneur (d’ailleurs on se demande encore à quoi il sert…), les T-Rex, ou même la famille d’Arlo, aucun arrive à être assez convaincant et à tirer son épingle du jeu. Nous noterons cependant que les Ptérodactyles arrivent à créer ce côté angoissant à chacune de leurs apparitions.

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N’allez tout de même pas croire que « Le Voyage d’Arlo » est mauvais car il ne l’est pas ! Ses décors procurent en effet un dépaysement total. Avec un réalisme à couper le souffle, le studio à la lampe réussit à nous plonger dans un environnement comparable à un film en prise de vue réelle. Alors certes, l’on pourrait croire encore à de la facilité artistique le fait de reproduire un environnement déjà existant, mais il faut avouer que le résultat est étonnant. Un nouveau coup de génie sur ce point pour les artistes de chez Pixar !
L’animation quant à elle est convenable, sans en faire de trop, on regrettera cependant, l’extrême simplicité du design des personnages, qui dans cet univers ultra réaliste font un peu trop cartoon et « plastique ».

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Pour la musique, ce sont les compositeurs de « L’Odysée de Pi », Mychael et Jeff Danna, qui offrent ici, une partition tout en simplicité. Cette partition qui  magnifie d’ailleurs certaines scènes qui feront couler les larmes à de nombreux spectateurs, petits comme grands. 
Le casting vocal français est également bon point car (et c’est maintenant assez rare pour le souligner) il est presque entièrement composé de doubleurs professionnels dont il est amusant de reconnaître. Mention spécial au jeune Jean-Baptiste, la voix d’Arlo qui fut sélectionné par casting parmi 1700 candidats. Sa première expérience dans le métier est un sans-faute.

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Malgré ses nombreux défauts, « Le Voyage d’Arlo » est une très belle histoire (mais bien loin malgré tous des autres productions Pixar). Véhiculant de belle valeurs comme la famille ou l’amitié et d’autres feront également écho à l’actualité du moment comme le « vivre ensemble » et la peur que le héros va devoir affronter pour avancer et la vaincre. Préparez-vous donc à un voyage entre rires et larmes, à partager en famille pour terminer cette année en beauté ! 

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11 novembre 2015

Au Royaume des Singes

 

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Pour sa 6éme production, Disneynature, nous invite dans la jungle du Sri-Lanka, sur la trace d’une bande de macaques à toque à la vie sociale très organisée. Un spectacle de qualité attend le spectateur, dans la lignée de précédentes productions du label !

Synopsis : Au cœur d’anciennes ruines antiques perdues en pleine jungle d’Asie, vit Maya, une jeune macaque à toque pleine de ressources bien décidée à aider son petit à se faire une place dans ce monde. La vie peut s’avérer belle, la nourriture abondante et la sécurité assurée si tant est que l’on soit né au plus haut de l’échelle sociale. Mais pour ce nouveau-né et sa mère, la lutte est quotidienne. Il leur faudra beaucoup d’ingéniosité, de travail et un peu de chance pour espérer changer leur place dans le monde.

Il est incroyable de voir que Disneynature, au fur et à mesure de ses productions, arrive toujours à nous apprendre des choses et à nous faire voyager à l’autre bout du monde, en suivant une histoire où seul la nature et les animaux sont acteurs. En effet, ici les macaques à toque sont un excellent sujet pour un film animalier, notamment de par leur système social. Car oui, le spectateur aura la surprise de constater que l’échelle sociale de ces primates, est en tout point identique et injuste que chez les humains. Chez les macaques à toque, le rang s’hérite par la mère. En effet, si les mâles adolescents migrent vers d’autres troupes, les femelles restent toujours dans leur groupe d’origine. Néanmoins, le rang d’une femelle restera invariable tout au long de sa vie tandis que celui d’un mâle pourra fluctuer. Il pourra se voir déchu de sa position au sommet de la hiérarchie (et souvent quittera alors le groupe) comme il pourra se hisser vers les plus hautes sphères (encore faudra-t-il qu’il soit en bonne santé et fort physiquement ou alors qu’il fasse preuve d’ingéniosité pour impressionner ses rivaux).
La parcours de Maya (une roturière, si on peut appeler ça comme ça), pour se faire une place de choix, dans cette société très stricte, est donc très plaisant à suivre et fort intéressant. Attendrissant à souhait, ces petites bêtes très intelligentes sauront vous étonner !

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Même si il est doté d’un sujet passionnant « Au Royaume des Singes », souffre de quelques défauts, assez propres aux films Disneynature. Le scénario est très simple mais est très largement compensé par ces magnifiques gros plans sur les macaques que l’on identifie tout de suite, grâce à leurs propres personnalités et ces décors de jungle luxuriante et de vieux temples, absolument grandiose ! Mention spéciale à la scène de la chasse aux termites, magnifiquement filmée. Des images maîtrisée et qualitative, le spectateur ressortira de la salle, en en ayant eu plein les yeux.
Sortir « Au Royaume des Singes » à peine deux ans après la sortie de « Chimpanzés », procure un petit effet de « déjà vu », même si ici, l’espèce n’est pas la même. On remarquera également une présence un peu trop appuyé de l’homme, là où dans les précédentes productions du label, il n’apparaît pas tout simplement.

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Pour ce sixième film, la narration en version française a été confiée à Claire Keim. Tout en douceur, l’actrice livre ici un travail de qualité en laissant les images « parler » et en y mettant les bonnes intonations là où il faut.
La musique de Harry Gregson-Williams est de bonne facture même si il manque un thème fort.
Les réalisateurs Alastair Fothergill et Mark Linfield offre donc un film digne du label qui saura ravir petits et grands.

« Au Royaume des Singes » n’est certes pas le meilleur Disneynature, mais il a le mérite d’être fort intelligent de par son sujet et attachant de par les animaux dont il traite. Magnifiquement mis en image, « Au Royaume des Singes » c’est 1h30 d’évasion et d’émotion à partager en famille. 

Bonus : Découvrez notre interview du réalisateur Mark Linfield !