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4 février 2020

Underwater

 

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On se souvient qu’en 1979, le film emblématique de Ridley Scott « Alien, le Huitième Passager » bouleversa le cinéma d’horreur en le situant aux confins de l’espace. En 1989, James Cameron le renouvela en plongeant l’équipe d’un sous-marin dans les profondeurs de l’océan avec « Abyss ». En 2020, « Underwater » dont l’action se passe, comme son nom l’indique sous l’eau ne révolutionne malheureusement pas le genre. Scénario copié sur ses prédécesseurs, en effet le film de William Eubank ne propose rien d’original mais ne se révèle pas mauvais pour autant, quelques points le sauvant du naufrage.

Synopsis : À plus de dix kilomètres de profondeur, un terrible séisme sème le chaos dans un laboratoire de recherche sous-marin. Tandis que la structure explose en quelques secondes et que l'eau envahit le moindre espace, l'ingénieure Norah Price parvient à s'échapper de justesse et à rejoindre les autres rescapés : le capitaine Lucien, Emily, Smith, Rodrigo et Paul. Pour s'en sortir, ils n'ont plus qu'une solution : marcher jusqu'à une plateforme désaffectée d'où ils pourront – peut-être – regagner la terre ferme.          
Mais ils ne tardent pas à comprendre qu'ils ne sont pas seuls et qu'une menace bien plus redoutable que le séisme les guette…

Pourtant prometteur sur le papier, « Underwater » partait tout de même avec de bons bagages pour intéresser ses spectateurs. En effet avec aux manettes de ce long-métrage, William Eubank, on pouvait s’imaginer alors un film sortant des sentiers battus, lui, qui a signé deux films indépendants « Space Time : L’Ultime Odysée » et « The Signal » plutôt bien accueillis par la critique.
Ajoutons à cela, deux têtes d’affiches à la renommée internationale : la belle Kristen Stewart et le français Vincent Cassel.
Malheureusement et malgré ses 95 minutes de pure intensité, le film n’arrive jamais à surprendre et impliquer ses spectateurs dans l’action, même si il faut reconnaître que de nombreuses scènes en feront sursauté plus d’un.
Les ennuis commencent dès les premières minutes du long-métrage. Un début totalement précipité où nous sommes plongé dans un grand chaos à grand renfort d’explosions et de bruits en tout genre, si bien que l’on ne sait absolument pas qui est qui, qui fait quoi, qui est où, ni comment ni pourquoi…
Tout cela est soutenu par une voix-off plate, ne servant pas à grand-chose, qui est juste là pour combler les vides. Sentez-vous le film en galère ?

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S’en suit la présentation des personnages tout aussi anecdotiques mais incarnés par des acteurs talentueux et impliqués comme :
Kristen Stewart qui incarne Norah Price, une ingénieure électronicienne de talent qui se retrouve malgré elle à la tête d'une bande de rescapés, qui, suite à une catastrophe, ont dû évacuer la station de forage sous-marine où ils vivaient.
Entraîné dans l'aventure de la station Kepler aux côtés de Norah, Lucien, interprété par Vincent Cassel est un homme bien qui connaît le terrain et sait ce qu'il faut faire pour permettre au reste de l’équipe de survivre. Il est déterminé à sortir tout le monde de là vivant.

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On n’oubliera pas les personnages secondaires, qui, bien que présents pendant toute la durée de l’opus reste au final assez anecdotiques.
Emily, jeune étudiante en biologie marine qui possède une connaissance encyclopédique de la faune et de la flore en eaux profondes mais qui est novice sur le terrain. Quand la catastrophe se produit, elle est terrifiée et doit vraiment puiser en elle le courage nécessaire pour aller de l'avant. Pour incarner la jeune femme, la production a choisi Jessica Henwick, qu'on a précédemment vue sous les traits de la guerrière Nymeria Sand dans « Games of Thrones » et de Colleen Wing, la spécialiste accomplie en arts martiaux de la série « Iron Fist ».
Smith, ingénieur forage qui connaît bien Norah, fait de  son mieux pour soutenir Emily face au danger. Basé sur la station Kepler depuis presque aussi  longtemps que Lucien, il est l'optimiste désigné du groupe. C'est John Gallagh Jr., à l’affiche de « States of Grace » et « 10 Cloverfield Lane », qui a décroché le rôle.
Mamoudou Athie, campe Rodrigo, le responsable système. Calme même sous la pression et porté par sa foi, il inspire Norah et la pousse à affronter son passé traumatisant.
Paul, interprété par T. J. Miller est un soudeur macho à l'ego aussi imposant que sa taille, est le dernier membre du groupe. Doué d’un grand savoir-faire technique, il a passé plus de temps que quiconque à l'extérieur de la plateforme et accompli sous l’eau l’équivalent de sorties  dans l’espace. Il est comme un grand frère de  substitution pour Norah et fait tout pour la protéger.

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« Underwater », propose une ambiance anxiogène voir même parfois cauchemardesque dans les profondeurs sous-marine qui n’est cependant pas déplaisant. Les scènes se passant sous l’eau sont impressionnantes et participe à cette ambiance si particulière. C’est sombre et la profondeur de champ est minime, rendant le moindre événement imprévisible (ou presque…). Une ambiance qui plaira donc à coup sûr aux fans du genre. Claustrophobes s’abstenir ! 
On pourra également applaudir la photographie réussi et soignée de  Bojan Bazelli (« A Cure for Life » et « Peter & Elliott le Dragon ») ainsi que la partition musicale aux sonorités originales des compositeurs Marco Beltrami et Brandon Roberts.
Ce que « Underwater » perd au niveau du scénario, il le gagne sur tout ce qui est visuel. En effet c’est sur ce domaine que William Eubank y met toute son attention, et l’on sent alors que le réalisateur aurait certainement voulu aller plus loin en donnant à son film une petite touche mythologique. En témoigne les créatures, très réussies qui nous ont procuré, il faut le reconnaître quelques frayeurs.
Ce long-métrage au budget confortable de 80 millions de dollars aura sans aucun doute beaucoup de mal à se rembourser, si on en juge à l’énorme flop au box-office, avec un premier week-end à 7 millions…

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 Sans pour autant être un mauvais remake du film « Alien, le Huitième Passager », « Underwater » ne fait que copier son aîné en le transposant tout simplement dans les profondeurs de l’océan. Si niveau scénario, il ne propose bien entendu rien d’original, il arrive cependant à proposer un casting convaincant, une ambiance digne des plus grands films de monstre ainsi que des effets visuels ambitieux. Malgré ces nombreux atouts, « Underwater » nous laisse sur notre faim. Sans jamais aller plus loin dans ses idées pourtant très bonnes pour certaines, William Eubank nous signe une œuvre au goût d’inachevé…

13 décembre 2019

Le Mans 66

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En 1966, la guerre fait rage entre les deux écuries automobiles Ferrari et Ford. Le but ? Installer une suprématie sur la course mythique des 24h du Mans, véritable outil de communication pour les constructeurs automobiles. C’est cette rivalité féroce que raconte le nouveau film de la 20th Century Fox « Le Mans 66 » réalisé par James Mangold
Nul besoin, ici, d’être un fan absolu ou un expert de sports mécaniques ou de belles cylindrées. En effet ce film a la capacité de rendre accessible au plus grand nombre de spectateurs cet univers, qui se passionnera pour cette histoire de compétition assez méconnu. Une belle surprise !

Synopsis : En 1959, Carroll Shelby est au sommet de la gloire après avoir remporté la plus difficile de toutes les courses automobiles, les 24 Heures du Mans. Mais son triomphe est de courte durée car l’intrépide Texan se découvre un grave problème cardiaque qui l’empêche de continuer à courir. Cependant, combatif et doté d’une ingéniosité sans bornes, Shelby se réinvente et devient concepteur de voitures. Il travaille dans un entrepôt à Venice Beach avec une équipe d’ingénieurs et de mécaniciens qui compte aussi dans ses rangs Ken Miles, un pilote d’essai au tempérament explosif. Champion de course automobile britannique et père de famille dévoué, ce dernier fait merveille derrière un volant. 
Quand les véhicules créés par Shelby se révèlent être de sérieux concurrents au Mans contre le légendaire Italien Enzo Ferrari, Ford Motor Company engage le visionnaire pour concevoir la voiture de course ultime, un bolide sans pareil capable de battre l’écurie d’Il Commandatore sur l’impitoyable piste française. 
Déterminés à réussir envers et contre tout, Shelby, Miles et leur équipe vont devoir passer outre l’ingérence de leur direction, défier les lois de la physique et affronter leurs propres démons pour développer un véhicule révolutionnaire qui surpassera tous ses concurrents. Une audace qui leur coûtera cher car toute victoire a son prix, et celle qu’ils convoitent est la plus exigeante de toutes...

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La grande force du film « Le Mans 66 » est sans aucun doute sa mise en scène soignée et fluide. Que ce soit pour les scènes de courses ou les scènes plus intimistes, James Mangold montre qu’il est à l’aise dans tous les domaines en offrant au final un résultat haut de gamme. Les scènes se déroulant sur les circuits automobiles sont bien évidemment les plus spectaculaires, la vitesse des véhicules, leur nombre et la caméra souvent placé au plus près des chauffeurs, démontrant par la même occasion le mental d’acier des coureurs, feront que le spectateur accroché à son siège sera complétement immergé dans le feu de l’action. Pour ces scènes, il est à noter l’utilisation discrète d’effets numériques. Cette qualité se voit également par un impressionnant travail de reconstitution de l’ambiance des années 60. Du siège social de Ford Motor Co. à l’usine Ferrari, en passant par le circuit des 24h du Mans dont quatre lieux de tournage ont été nécessaire pour recréer l’ambiance si particulière du site en 1966, ou encore les ateliers de Shelby American, tous ces décors au sens du détail impressionnant renforce la crédibilité de l’histoire tout en apportant au long-métrage une saveur authentique et profondément nostalgique.
Si le film est soigné dans son esthétisme, il l’est aussi dans sa construction. D’une durée de 2h33, il ne perd jamais de temps dans des longueurs inutiles, au contraire, il prend son temps pour introduire le contexte économique et de présenter ses personnages pour ainsi mieux cerner l’histoire qui se déroulera par la suite sous nos yeux. L’introduction terminée, « Le Mans 66 » défile à toute allure ne donnant jamais aux spectateurs le temps de s’ennuyer.

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Même si de nombreux personnages historiques connus sont visibles dans le film, « Le Mans 66 » tourne essentiellement autour de la relation aussi étroite qu’agitée entre Carroll Shelby et Ken Miles.
Interprété par Matt Damon, Carroll Shelby, cador de l'asphalte, ex-pilote de course, fut aussi l'inventeur de la plus rapide des « muscle cars », la Ford GT40, créée afin et de battre « l'invincible » Ferrari à son propre jeu.
Ayant un profond respect pour le personnage qu’il interprète, l’acteur arrive à restituer ici la personnalité charismatique de l’amoureux des bolides dans une performance plus que convaincante.
Le rôle du casse-cou revient à l'excellent Christian Bale, alias Ken Miles, pilote grande gueule, au caractère complexe mais aussi mécano orfèvre, sera choisi par Shelby pour tester et piloter la Ford GT40. Bale habite littéralement le personnage qu’il incarne, et arrive même à le rendre terriblement attachant grâce à l’humour qu’il dégage malgré son mauvais caractère.

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Si « Le Mans 66 » est presque exclusivement basé sur la relation qu’entretiennent ces deux personnages, le long-métrage présente également une galerie de personnages secondaires pas moins importants.
Jon Bernthal incarne Lee Iacocca. Ce fils d’immigrants italiens originaire d’Allentown en Pennsylvanie est devenu une légende de l’industrie automobile en redonnant vie au constructeur automobile américain Chrysler dans les années 80.
Tracy Letts, campe ici la légende de l’automobile de Detroit : Henry Ford II, PDG de Ford Motor Company de 1960 à 1979
Josh Lucas interprète Leo Beebe, l’égocentrique dirigeant de Ford Motors Company en charge de la branche compétition qui n’hésitera pas à mettre à mal le projet de Shelby afin de grimper dans la hiérarchie.
Remo Girone, acteur italien de cinéma, de télévision et de théâtre, joue Enzo Ferrari, fondateur de la Scuderia Ferrari, une marque qui a dominé le sport automobile pendant des années.
Enfin, l’actrice irlandaise Caitriona Balfe joue Mollie Miles, la femme de Ken et la mère de leur jeune fils, Peter incarné par Noah Jupe.

 

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 « Le Mans 66 », ce n’est pas exclusivement des courses de voitures, c’est aussi l’occasion de raconter une histoire d’hommes courageux et déterminés repoussant sans cesse les limites du possible pour arriver à atteindre leur objectif et ainsi battre tous les records. Le long-métrage fait également une critique social sur la façon dont sont pilotées les grandes entreprises. Entre arrogance et égocentrisme, l’appareil bureaucratique est ainsi montré du doigt comme étant qu’une organisation d’échelons occupés par une armée de personnes incompétentes privilégiant leur intérêt personnel, et préférant ne pas prendre de risque en dynamitant ainsi les projets innovant, les ramenant à des considérations financières et matérialistes. Une course au profit plutôt qu’à l’innovation.

La musique composée par Marco Beltrami est un élément de plus permettant de s’immerger pleinement dans l’ambiance 60’s. Sans jamais gâcher le ronronnement des moteurs, sa très belle partition, discrète quand il le faut nous fait voyager d’un style musical à un autre soulignant les différentes ambiances dépeintes dans le film : Jazz, Rock’n’roll, etc., il y en aura pour tous les goûts !

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Personnages attachants et casting brillant, rythme soutenu, scénario dense et passionnant magnifié par des décors impressionnants, « Le Mans 66 » est d’une efficacité redoutable ! Ce long-métrage racontant l’un des plus grands exploits du sport automobile est aussi une histoire profondément humaine qui en boulversera plus d'un. James Mangold signe sans doute ici un grand film Hollywoodien comme il s’en fait rare aujourd’hui !