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Disney News
famille
27 mai 2019

Aladdin

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Vingt-sept ans après le succès du chef-d’œuvre des Walt Disney Animation Studios réalisé par John Musker et Ron Clements, « Aladdin » se voit offrir une adaptation « live action » complétant ainsi la série de remakes commencée en 2010 par « Alice au Pays des Merveilles ».
C’est à Guy Ritchie qu’a été confiée cette version 2019, qui entre bonnes idées et maladresses, n’arrive malheureusement pas à retranscrire la magie de l’opus original…

Synopsis :  Quand un charmant garçon des rues du nom d’Aladdin cherche à conquérir le cœur de la belle, énigmatique et fougueuse princesse Jasmine, il fait appel au tout puissant Génie, le seul qui puisse lui permettre de réaliser trois vœux, dont celui de devenir le prince Ali pour mieux accéder au palais…

Cet « Aladdin » version Guy Ritchie est un film agréable, divertissant mais qui ne propose malheureusement qu’un « copié-collé » des scènes du film d’origine. Là où de nombreuses adaptations « live-action » comme « Cendrillon », « Le Livre de la Jungle » ou « La Belle et la Bête » surprenaient par leur volonté d’approfondir certains éléments non évoqué chez leur modèle, « Aladdin » ne fait que raconter la même histoire qu’en 1992 sans chercher à se forger une propre identité. Le spectateur ne sera donc en aucun cas surpris même si il trouvera malgré tout quelques très légères différences. En effet le cinéaste s’est quand même offert quelques ajouts et modifications, qui bien que certaines comme la fête au palais du Sultan apporte une petite touche Bollywoodienne inédite et bienvenue, les autres n’arrivent jamais à surprendre ni à magnifier le film d’animation dont il est inspiré.
Ceci étant dit, « Aladdin » n’est clairement pas un mauvais film tant il contient de nombreuses qualités de par certains numéros musicaux et les costumes de toute beauté. Le spectateur ressortira de la salle très certainement content d’avoir passé un bon moment mais se rendra vite compte que cet « Aladdin » version 2019 souffre d’un gros manque de charme et qu’il est finalement le remake le moins convaincant jusqu’à maintenant.   

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Pour ce qui est du casting, il n’est clairement pas une catastrophe mais l’interprétation que les acteurs offrent à ces personnages mythiques n’est pas à la hauteur, à quelques exceptions près.
Mena Massoud interprète un Aladdin assez convaincant mais au caractère bien trop lisse par rapport au personnage auquel on était habitué. Ce manque de charisme est notamment visible dans les émotions qu’il a dû mal à transmettre. En revanche, l’acteur est totalement à l’aise dans les scènes d’action. 
La très bonne surprise de cet opus revient à l’actrice Naomi Scott, rayonnante dans le rôle de la Princesse Jasmine. L’héroïne s’offre une  belle mise en avant, grâce à un temps de présence à l’écran rallongée et une véritable évolution dans sa personnalité. La Jasmine de Guy Ritchie n’a jamais été autant dans l’air du temps.
Will Smith que l’on attendait au tournant interprète un Génie à la fois original et assez différent de sa version animée (irremplaçable) porté par la voix de Robin Williams. Sa performance bien que manquant un tantinet de folie, nous offre de bons moments d’humour et d’énergie.
L’acteur Marwan Kenzari est sans aucun doute la grosse erreur de ce casting. L’interprète de Jafar souffre ici d’un grand manque de charisme et de crédibilité là où le personnage de 1992 brillait par sa prestance, sa dangerosité et son côté manipulateur.
On notera également les personnages de Dalia (Nasim Pedrad), la servante de Jasmine et le Sultan (Navid Negahban) finalement très anecdotiques.
N’oublions pas non plus Abu, Rajah et Iago, qui par volonté de réalisme, perdent cet aspect comique que l’on aimait tant et ne servent donc plus à grand-chose… Seul le Tapis tire son épingle du jeu dans ces personnages en CGI en gardant cette énergie qui lui est si particulière. 

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Comme « La Belle et la Bête » en 2017, « Aladdin » reprend l’intégralité des chansons du film d’animation et rend un vibrant hommage au travail réalisé par Alan Menken, Howard Ashman et Tim Rice, en proposant une réorchestration actuelle, moderne et efficace tout en gardant le charme de celles-ci. On pourra saluer le fait que les paroles aussi bien originales que françaises ont été conservées dans la grande majorité des cas, sauf pour « Nuits d’Arabie » qui se voit ici rallongée pour une meilleure présentation de l’environnement dans lequel se déroulera l’action du film.
Les deux séquences musicales les plus impressionnantes reviennent à « Je suis ton Meilleur Ami » toujours aussi magique et « Prince Ali » qui se révèle être la plus majestueuse et colorée de toutes.
Du côté des déceptions nous retiendrons la séquence de la chanson « Je Vole » qui, bien qu’impressionnante a dû mal à passer à l’écran.
Même si superbement interprétée par Mena Massoud et Naomi Scott « Ce Rêve Bleu » souffre là d’une mise en scène simpliste. En effet la séquence perd ici toute sa magie et n’arrive jamais à surprendre ni à transporter le spectateur… Pour la version française, les belles voix de Julien Alluguette et Hiba Tawaji, n’ont malheureusement pas la grâce et l’intensité émotionnelle de Paolo Domingo et Karine Costa.
Cette version de 2019 se voit enrichir d’une nouvelle chanson en deux parties interprétée par Jasmine. Composée par Alan Menken et écrite par Benj Pasek et Justin Paul (« La La Land » et « The Greatest Showman ») « Parler » (« Speechless » en VO) est un solo plein d’intensité, chanté par une Naomi Scott décidemment talentueuse sur tous les points.  Même si « Parler » s’avère être une jolie chanson, sa musicalité et ses résonnances pop font qu’elle se détache trop de l’ambiance musicale globale. De plus sa chorégraphie mal réalisée nous ferait plus penser à un téléfilm pour adolescent qu’autre chose.
On regrettera aussi que la chanson « Proud of your Boy » ne soit pas présente ici alors qu’il aurait été facile de l’introduire lorsque Aladdin parle de sa famille et notamment de sa mère.

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Qui dit « Aladdin » dit ambiance orientale, et celle-ci est particulièrement assez réussi et arrive à retranscrire cette culture riche du Moyen-Orient tout en passant par l’Inde et ses couleurs vives. Un beau travail donc, notamment visible dans les costumes richement détaillés et dans les décors du palais absolument magiques. Le décor le plus impressionnant est sans doute la Caverne aux Merveilles (et sa destruction) sublimée par les effets spéciaux d'Industrial Light & Magic pas toujours convaincants sur le reste du long-métrage.

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Cette adaptation en « live-action » d’ « Aladdin » n’est finalement pas la catastrophe à laquelle on s’attendait et reste divertissante sans toutefois, jamais arriver à la hauteur de son modèle qui, lui est parfait. Heureusement la nostalgie que procurent les chansons, l'humour du Génie et la présence de Naomi Scott et Will Smith illuminent l’opus dés les premiéres notes ou à chacune de leurs apparitions.
A part d’infimes changements, cet « Aladdin » manque cruellement de magie et de charme. On préférera revoir le classique de 1992, plutôt que cette pâle copie sans saveur...

Bonus : Découvrez sur notre chaîne YouTube, la Conférence de Presse en présence de l'équipe du film ! 

 

 

11 avril 2019

Alex, le Destin d'un Roi

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La magie ancestrale rencontre le monde moderne dans « Alex, le Destin d’un Roi », un film réalisé par Joe Cornish. Inspirée de l’un des mythes les plus célèbres de tous les temps, cette aventure épique aborde la Légende du roi Arthur et de ses chevaliers sous un angle inédit. L’histoire se déroule de nos jours et s’adresse à un public contemporain.

Synopsis : Alex est un écolier ordinaire de 12 ans dont la vie va être bouleversée par la découverte de l’épée mythique Excalibur. Il doit à présent former une équipe de chevaliers composée de ses amis, ses ennemis et le légendaire Merlin l’enchanteur, afin de contrer la maléfique Morgane, venue du Moyen-Age pour détruire le monde.
Alex devra alors se transformer en un héros qu’il n’a jamais rêvé de devenir.

Avant tout destiné à un jeune public, « Alex, le Destin d’un Roi », s’avère être un bon divertissement familial même si les adultes ne seront pas convaincu par cette épopée chevaleresque du XXIème siècle. Le long-métrage pèche par son scénario trop peu inspiré et dénué de surprises qui s’efforce sans succès à rendre hommage à nombre de productions hollywoodiennes du même genre. Les enfants quant à eux, fans d’aventures magiques, ne seront pas dépayser et suivront avec plaisir la quête d’Alex.
L’une des grandes réussites du film est sans doute le message qu’il veut faire passer. En effet « Alex, le Destin d’un Roi » se déroulant sur fond de crise politique britannique, un sujet finalement assez d’actualité,  donne donc l’occasion de glisser des messages à son jeune public mais également (et à notre grande surprise) aux adultes. Il délivre donc un joli message sur l’acceptation de soi et sur l’importance de penser à ceux que l’on aime avant de penser à soi, mais aussi, pour les plus âgés, sur la confiance qui doit régner entre un peuple et son dirigeant en l’occurrence ici son roi, entre autres.

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L’autre grande force du long-métrage réside dans ses personnages attachants interprétés par de jeunes acteurs talentueux.
Alex, le personnage principal interprété par Louis Ashbourne Serkis, le fils du célébre acteur Andy Serkis (« La Planète des Singes », « Le Seigneur des Anneaux »…). Alex est un garçon timide, se faisant brutaliser par d’autres écoliers et qui réaliser que finalement le monde peut être injuste même lorsqu’on tente d’être noble et vertueux. Lorsqu’il trouve l’épée dans la pierre, Alex, qui a lu des livres sur la légende d’Excalibur, est persuadé d’être le roi, unique et indiscutable. Mais posséder l’épée ne s’avère pas réellement d’un grand secours.
Pour sa première apparition à l’écran, Dean Chaumoo interprète le personnage de Bedders, le meilleur ami d’Alex. Il s’inspire de Sir Bedivere, l’un des chevaliers les plus loyaux du roi Arthur. Sincère et honnête, Bedders est entièrement dévoué à Alex. Alors qu’Alex est plein de doutes et assez cynique, Bedders est encore un enfant. Il croit toujours aux contes et légendes de son enfance et espère désespérément qu’ils sont réels. Lorsqu’ils le deviennent, il est à la fois ravi et terrifié.
Tom Taylor est Lance, un personnage ambivalent où l'on retrouve chez lui un mélange de loyauté, de trahison, d’héroïsme et d’ignominie. Il est doté d’un sang-froid à toute épreuve, mais il ne sait pas quoi faire de son pouvoir et l’utilise donc à mauvais escient. En plus d’être prétentieux et arrogant, il passe son temps à intimider les autres ; du moins jusqu’au milieu du film où il réalise la stupidité de son comportement.
Notre coup de cœur revient sans doute à l’acteur Angus Imrie qui interprète le rôle du jeune Merlin venant en aide à Alex dans sa quête. Drôle et très charismatique, ce Merlin est sans doute LA star du film !
Le vieux Merlin qui apparaît à l’écran bien que trop rapidement, est quant à lui joué par Sir Patrick Stewart (« X-Men », « Star Trek »). 
Enfin, la sorciére Morgane, l’un des personnages les plus emblématiques de la légende arthurienne est interprété par Rebecca Ferguson (« Mission : Impossible », « The Greatest Showman »…). Terriblement malfaisante et capable de se transformer en créature terrifiante, l’actrice parvient à rendre son personnage très crédible sans toutefois innover dans le genre.

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Du côté des effets spéciaux, si certains sont tout simplement impressionnants comme en atteste l’Armée des Morts de la sorcière Morgane et plus particulièrement la scène de course poursuite dans les bois absolument épique, d’autres sont tout bonnement des plus repoussants.
« Alex, le Destin d’un Roi » est également un film parsemé d’incohérences ce qui ne le rend donc pas très crédible comme la scène où le héros découvre Excalibur planté dans un bloc de béton en plein milieu d’un chantier. Par quel miracle est-elle arrivée là ? Le mystère reste entier et malheureusement ce ne sera pas le seul à être non élucidé…
En ce qui concerne la musique composée par le collectif Electric Wave Bureau, là aussi le constat n’est pas brillant en n’offrant aucune véritable mélodie mémorable.

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Bon divertissement familial qui ravira plus les enfants (et c’est le principal !) que les parents, « Alex, le Destin d’un Roi » est une œuvre bancale surfant entre incohérences et moments d’aventure épique. Drôle et parfois touchant, il offre cependant un très joli message sur l’acceptation de soi. On espérait voir un film à la hauteur des productions familiales des années 80-90, mais il faut malheureusement se rendre à l’évidence que cette époque est désormais révolu, cette époque de recherche de détails et de cohérence…

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