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film
25 février 2020

Jojo Rabbit

 

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Mel Brooks a dit un jour :
« Si l’on peut réduire Hitler à quelque chose de risible, alors nous avons gagné. »  


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Pour son sixième film, le réalisateur Taika Waititi fait un pari osé et risqué : traité sous un angle humoristique l’une des périodes les plus sombres de l’Histoire : la Seconde Guerre Mondiale. En adaptant le roman « Le Ciel en Cage » de Christine Leunens, le réalisateur, sur les traces de Charlie Chaplin et son « Le Dictateur » (1940), propose « Jojo Rabbit » une délicieuse satire portant un nouveau regard sur cette triste période.

Synopsis : Jojo est un petit allemand solitaire. Sa vision du monde est mise à l’épreuve quand il découvre que sa mère cache une jeune fille juive dans leur grenier. Avec la seule aide de son ami aussi grotesque qu'imaginaire, Adolf Hitler, Jojo va devoir faire face à son nationalisme aveugle. 

Taika Waititi démontre une fois de plus que l’on peut rire de tout, même des sujets les plus délicats, à condition que cela soit bien fait et traité avec intelligence. C’est ici le cas avec « Jojo Rabitt » dont l’action se passe en pleine Seconde Guerre Mondiale pendant l’Holocauste. Si cette période et ses atrocités sont l’un des sujets principal de nombreuses œuvres hollywoodiennes, elles ont souvent été traitées avec gravité tandis que les Nazis, eux sont dans celles-ci ridiculisé.
« Jojo Rabbit » apporte donc un petit vent de fraîcheur dans le genre en proposant un regard nouveau sur ces événements, celui d’un enfant. Les Nazis toujours aussi ridicules, nous offre ici des situations complétement loufoques dont l’on prend plaisir à rigoler, comme en témoigne la scène d’inspection totalement jubilatoire d’une maison où les agents de la Gestapo prononcent 31 fois le salut « heil Hitler ! », moquant ainsi cette formule de politesse nazie. Vous l’aurez compris, c’est donc par l’absurdité que le film répond à toute cette idéologie détestable. Une idéologie que Taika Waikiki préfère donc combattre en se moquant plutôt que de l’ignorer.
« Jojo Rabbit » ne se concentre pas uniquement sur les Nazis, en effet le long-métrage se moque de la propagande et plus spécifiquement de la représentation des Juifs dans celle-ci. Il démontre ainsi avec justesse à quel point les idéologies malveillantes peuvent facilement s’enraciner et se répandre à grande échelle et notamment chez les enfants insouciants des conséquences que peuvent avoir ces représentations. C’est particulièrement vrai chez Jojo, qui vénère d’abord ce qu’il considère comme la puissance d’Hitler, jusqu’à ce qu’il voit en Elsa et sa mère une force dotée de principes moraux bien plus grande.
C’est avec une simplicité efficace que cette peur irrationnelle des Juifs est ainsi traité et décrédibilisé avec une totale ironie à travers des dessins d’enfants réalisés avec toute l’imagination qui les caractérise.

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« Jojo Rabbit » n’est en aucun cas un film qui a pour vocation de cacher les horreurs commises lors de cette guerre, cependant ceci est fait de façon totalement différente de ce qui a déjà été fait. En effet, ici point d’images sanglantes ou même violentes, tout est fait de façon subtil, Waititi ayant décidé de le faire par les dialogues ou alors de le faire sous-entendre par l’image.
Si la première partie se révèle être de la satire purement classique, la deuxième partie s’enfonce subitement dans le drame provoquant une grande émotion chez le spectateur. « Jojo Rabbit » se révèle alors être non pas un film se moquant simplement des Nazis, mais un opus dénonçant toutes les formes de discours et plus précisément celui de l’antisémitisme afin que plus jamais celui-ci ne tombe dans les oreilles d’un enfant. L’opus se termine enfin sur une scène de bataille, formant un parallèle entre l’enfant de l’Allemagne nazie et l’enfant juif dans une scène également très émouvante. 

Pour aborder ces thèmes, tant dans leurs aspects comiques que dramatiques, le réalisateur a fait appel à un casting composé de jeunes talents et d’acteurs confirmés. Se révélant tout simplement parfait, ce casting nous offre, par les personnages qu’ils interprètent tout un éventail d’émotions, magnifiant ainsi cette belle œuvre cinématographique.
Jojo Betzler est interprété par le jeune acteur Roman Griffin Davis, pour qui, « Jojo Rabbit » est son premier film. L’acteur y est ici très convaincant dans le rôle du petit garçon endoctriné par la propagande nazie. Capable du pire, notamment dans ses paroles pour honorer la cause nazie, Jojo mettra plus d’un spectateur mal à l’aise. Mais on voit aussi que ce n’est qu’un gentil garçon qui ne sait pas vraiment de quoi il parle ! Il cherche auprès des nazis quelque chose qui manque à sa vie. Son père est parti, sa mère est occupée avec des choses dont elle ne parle pas, alors il n’a personne d’autre vers qui se tourner qu’un ami imaginaire, et il imagine que le seul qui puisse vraiment l’aider, c’est Hitler. Cependant, un évènement viendra progressivement altérer son jugement envers ses convictions.
Thomasin McKenzie joue le rôle d’Elsa « la fille dans le mur », une jeune juive que Jojo est choqué de découvrir. Dotée d’une remarquable force intérieure et d’une grande maîtrise de soi, elle arrivera peu à peu à désamorcer la méfiance de Jojo. Assez mystérieuse, Elsa incitera Jojo à vouloir en savoir plus, avec une humanité qui sapera les illusions du jeune garçon et le confrontera au fait déconcertant que tout ce qu’on lui a fait croire à propos des Juifs est un terrible mensonge.
Jamais complaisante ni passive, Elsa s’avère d’être une jeune fille pleine de vitalité et d’espièglerie qu’elle utilisera pour essayer d’empêcher Jojo de la dénoncer.
Si le personnage d’Elsa représente rien de moins que l’espoir et la résilience de l’humanité face à la haine sans limites et au mal, elle apparait également comme une adolescente moderne pleine d’énergie. L’actrice offre avec émotion, une interprétation toujours très juste, un vibrant hommage à toutes les victimes juives.

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Rosie, la mère imaginative, poétique, romantique et pleine de force dans laquelle s’ancre Jojo est interprétée par Scarlett Johansson. Engager dans la Résistance, Rosie  s’efforce d’équilibrer son besoin de vivre audacieusement et d’être fidèle à elle-même tout en faisant tout son possible pour garder Jojo en sécurité, le protéger de la douleur de la perte et du danger. Même si Rosie est une rêveuse et qu’elle joue parfois la comédie, elle est aussi très pragmatique. En témoigne, l’une des scènes les plus poignantes du film, où Rosie imite le père absent de Jojo pour tenter de l’atteindre, en se dessinant une barbe et en tenant une conversation avec elle-même qui va de la tension explosive à la mélancolie en passant par la tendresse.
Avec le rôle du Capitaine Klenzendorf, l’entraîneur autoritaire des Jeunesses hitlériennes qui est tout à tour l’idole, l’ennemi juré et le confident de Jojo, l’acteur Sam Rockwell montre une fois de plus l’étendue de son registre. Contribuant à l’ambiance humoristique de l’opus, les spectateurs rigoleront à coup sûr des situations dans lesquels ce Nazi ridicule se trouvera.

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Non content d’avoir écrit et réalisé le film, Taika Waititi en tient l’un des rôles principaux : l’ami imaginaire et le conseiller de Jojo, Adolf Hitler. Alors que Taika Waititi adopte les tristement célèbres caractéristiques d’Hitler (le langage rageur, dictatorial et les gestes exagérés) sa version est également imprégnée de la joie enfantine de Jojo, jusqu’à ce qu’elle commence à craquer aux coutures... En effet si au début le dictateur s’avère amical, le film voit progressivement cet Hitler imaginaire se rapprocher de l’original en enchaînant des propos horribles, faisant ainsi brillamment le parallèle avec les pensées de Jojo.
La version fantaisiste d’Hitler vue par Jojo, est un cocktail loufoque et extravagant de pulsions, de désirs, de choses qu’il a lues ou entendues et de son désir ardent d’avoir une figure paternelle.

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Fraulein Rahm, incarnée par Rebel Wilson, est un personnage à l'humour noire, toujours prête à avaler les plus absurdes mythes nazis, est aussi l’instructrice de la Jungvolk qui enseigne aux filles comment accomplir leur « devoir féminin » en temps de guerre, mais qui rêve de rejoindre elle-même le front. 
Le personnage le plus hilarant, le plus sombre et le plus effrayant de tous reste sans doute le Capitaine Herman Deertz de la Gestapo de Falkenheim, qui enquête méticuleusement sur les Juifs cachés et les résistants. Ce rôle délicat est tenu par l’acteur et scénariste comique anglais Stephen Merchant.
Pour compléter le petit monde de Jojo et jouer le rôle de son adorable meilleur ami Yorki, c’est Archie Yates qui a été choisi. Sans doute le personnage le plus attachant du long-métrage, Yorki est la parfaite illustration que malgré son jeune âge et la naïveté dont il fait preuve, un enfant peut parfaitement comprendre le monde et ses absurdités dans lequel il grandi.

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Comme l’histoire, l’environnement dans lequel évolue Jojo est également vu à travers ses yeux, ceux d’un enfant de 10 ans. C’est donc un monde plein de couleurs vives, aussi bien dans les décors que dans les costumes et de beauté bucolique qui a été créé avec soin, une imagerie très éloignée de l’esthétique propre aux films de guerre traditionnels utilisant habituellement des couleurs très froides.
Falkenheim, la ville natale fictive de Jojo, est alors très colorée de par la succession de maisons tout autour de la place principale. Une atmosphère en total décalage avec l’horreur de cette période mais justifiant parfaitement l’état d’esprit de Jojo, qui lui se sent parfaitement bien dans cette Allemagne troublée.
Pour créer cette ville fictive, la production s’est rendue à Žatec et Úštěk, deux petites bourgades de la République tchèque, dans une région qui a autrefois été annexée par l’Allemagne et était sous occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Un endroit qui n’a jamais été bombardé, les bâtiments d’avant-guerre ayant conservé leur style d’antan.
En totale opposition avec cette ville colorée et la maison lumineuse de la famille Betzler se trouve l’espace sombre et exigu derrière le mur où se dissimule Elsa. Cet endroit fait naître un sentiment d’oppression, reflétant la tension presque insupportable sous laquelle elle est contrainte de vivre.
Au même titre que les décors, les costumes ont aussi reçus une attention particulière, habillant les personnages avec style.

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Pour accompagner musicalement le film, c’est Michael Giacchino qui a été choisi par Taika Waititi, lui, qui n’a jamais caché son admiration pour le célèbre compositeur américain, et en particulier pour son incroyable et émouvante musique pour le film des Studios Pixar « Là-Haut ».
Si aucun thèmes récurrents ni forts ressortent de cette partition, elle remplit parfaitement sa tâche de soutenir des instants clé dans des styles variés. Michael Giacchino sort également des sentiers battus en ayant écrit des chansons avec la parolière Elyssa Samsel que Jojo et ses compatriotes chantent dans le camp des Jeunesses hitlériennes.
Si les compositions ne s’avèreront pas mémorables aux oreilles des spectateurs, d’autres morceaux les marqueront assurément.
Grâce à ses liens avec Paul McCartney, Michael Giacchino a pu expliquer à celui-ci pourquoi il fallait absolument autoriser Taika Waititi à utiliser la version allemande de « I Want To Hold Your Hand » des Beatles pour une scène sur l’hystérie et Hitler. Une idée surprenante mais décidément brillante. 
C’est ainsi que le film passe des Beatles à Bowie avec notamment « Helden » version allemande de « Heroes » offrant un résultat étrange et puissant.

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Rappelant parfaitement les conséquences du rejet de l’autre et de l’intolérance, « Jojo Rabbit » profite d’une réalisation audacieuse pour délivrer un message qui se révèle puissant. En plaçant au premier plan le regard que posent des enfants sur l’oppression destructrice de l’Allemagne nazie, Taika Waititi va à contre-courant des traditionnels films de guerre et délivre à ses spectateurs une satire allant bien au-delà de ce qu’elle est ! Délicieux mélange de drame et de fantaisie « Jojo Rabbit » se révèle être aussi drôle que dérangeant et aussi émouvant qu’absurde. Dans la lignée de Charlie Chaplin, Taika Waititi signe avec son « Jojo Rabbit » un chef d’œuvre à voir absolument !

 

13 décembre 2019

Le Mans 66

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En 1966, la guerre fait rage entre les deux écuries automobiles Ferrari et Ford. Le but ? Installer une suprématie sur la course mythique des 24h du Mans, véritable outil de communication pour les constructeurs automobiles. C’est cette rivalité féroce que raconte le nouveau film de la 20th Century Fox « Le Mans 66 » réalisé par James Mangold
Nul besoin, ici, d’être un fan absolu ou un expert de sports mécaniques ou de belles cylindrées. En effet ce film a la capacité de rendre accessible au plus grand nombre de spectateurs cet univers, qui se passionnera pour cette histoire de compétition assez méconnu. Une belle surprise !

Synopsis : En 1959, Carroll Shelby est au sommet de la gloire après avoir remporté la plus difficile de toutes les courses automobiles, les 24 Heures du Mans. Mais son triomphe est de courte durée car l’intrépide Texan se découvre un grave problème cardiaque qui l’empêche de continuer à courir. Cependant, combatif et doté d’une ingéniosité sans bornes, Shelby se réinvente et devient concepteur de voitures. Il travaille dans un entrepôt à Venice Beach avec une équipe d’ingénieurs et de mécaniciens qui compte aussi dans ses rangs Ken Miles, un pilote d’essai au tempérament explosif. Champion de course automobile britannique et père de famille dévoué, ce dernier fait merveille derrière un volant. 
Quand les véhicules créés par Shelby se révèlent être de sérieux concurrents au Mans contre le légendaire Italien Enzo Ferrari, Ford Motor Company engage le visionnaire pour concevoir la voiture de course ultime, un bolide sans pareil capable de battre l’écurie d’Il Commandatore sur l’impitoyable piste française. 
Déterminés à réussir envers et contre tout, Shelby, Miles et leur équipe vont devoir passer outre l’ingérence de leur direction, défier les lois de la physique et affronter leurs propres démons pour développer un véhicule révolutionnaire qui surpassera tous ses concurrents. Une audace qui leur coûtera cher car toute victoire a son prix, et celle qu’ils convoitent est la plus exigeante de toutes...

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La grande force du film « Le Mans 66 » est sans aucun doute sa mise en scène soignée et fluide. Que ce soit pour les scènes de courses ou les scènes plus intimistes, James Mangold montre qu’il est à l’aise dans tous les domaines en offrant au final un résultat haut de gamme. Les scènes se déroulant sur les circuits automobiles sont bien évidemment les plus spectaculaires, la vitesse des véhicules, leur nombre et la caméra souvent placé au plus près des chauffeurs, démontrant par la même occasion le mental d’acier des coureurs, feront que le spectateur accroché à son siège sera complétement immergé dans le feu de l’action. Pour ces scènes, il est à noter l’utilisation discrète d’effets numériques. Cette qualité se voit également par un impressionnant travail de reconstitution de l’ambiance des années 60. Du siège social de Ford Motor Co. à l’usine Ferrari, en passant par le circuit des 24h du Mans dont quatre lieux de tournage ont été nécessaire pour recréer l’ambiance si particulière du site en 1966, ou encore les ateliers de Shelby American, tous ces décors au sens du détail impressionnant renforce la crédibilité de l’histoire tout en apportant au long-métrage une saveur authentique et profondément nostalgique.
Si le film est soigné dans son esthétisme, il l’est aussi dans sa construction. D’une durée de 2h33, il ne perd jamais de temps dans des longueurs inutiles, au contraire, il prend son temps pour introduire le contexte économique et de présenter ses personnages pour ainsi mieux cerner l’histoire qui se déroulera par la suite sous nos yeux. L’introduction terminée, « Le Mans 66 » défile à toute allure ne donnant jamais aux spectateurs le temps de s’ennuyer.

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Même si de nombreux personnages historiques connus sont visibles dans le film, « Le Mans 66 » tourne essentiellement autour de la relation aussi étroite qu’agitée entre Carroll Shelby et Ken Miles.
Interprété par Matt Damon, Carroll Shelby, cador de l'asphalte, ex-pilote de course, fut aussi l'inventeur de la plus rapide des « muscle cars », la Ford GT40, créée afin et de battre « l'invincible » Ferrari à son propre jeu.
Ayant un profond respect pour le personnage qu’il interprète, l’acteur arrive à restituer ici la personnalité charismatique de l’amoureux des bolides dans une performance plus que convaincante.
Le rôle du casse-cou revient à l'excellent Christian Bale, alias Ken Miles, pilote grande gueule, au caractère complexe mais aussi mécano orfèvre, sera choisi par Shelby pour tester et piloter la Ford GT40. Bale habite littéralement le personnage qu’il incarne, et arrive même à le rendre terriblement attachant grâce à l’humour qu’il dégage malgré son mauvais caractère.

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Si « Le Mans 66 » est presque exclusivement basé sur la relation qu’entretiennent ces deux personnages, le long-métrage présente également une galerie de personnages secondaires pas moins importants.
Jon Bernthal incarne Lee Iacocca. Ce fils d’immigrants italiens originaire d’Allentown en Pennsylvanie est devenu une légende de l’industrie automobile en redonnant vie au constructeur automobile américain Chrysler dans les années 80.
Tracy Letts, campe ici la légende de l’automobile de Detroit : Henry Ford II, PDG de Ford Motor Company de 1960 à 1979
Josh Lucas interprète Leo Beebe, l’égocentrique dirigeant de Ford Motors Company en charge de la branche compétition qui n’hésitera pas à mettre à mal le projet de Shelby afin de grimper dans la hiérarchie.
Remo Girone, acteur italien de cinéma, de télévision et de théâtre, joue Enzo Ferrari, fondateur de la Scuderia Ferrari, une marque qui a dominé le sport automobile pendant des années.
Enfin, l’actrice irlandaise Caitriona Balfe joue Mollie Miles, la femme de Ken et la mère de leur jeune fils, Peter incarné par Noah Jupe.

 

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 « Le Mans 66 », ce n’est pas exclusivement des courses de voitures, c’est aussi l’occasion de raconter une histoire d’hommes courageux et déterminés repoussant sans cesse les limites du possible pour arriver à atteindre leur objectif et ainsi battre tous les records. Le long-métrage fait également une critique social sur la façon dont sont pilotées les grandes entreprises. Entre arrogance et égocentrisme, l’appareil bureaucratique est ainsi montré du doigt comme étant qu’une organisation d’échelons occupés par une armée de personnes incompétentes privilégiant leur intérêt personnel, et préférant ne pas prendre de risque en dynamitant ainsi les projets innovant, les ramenant à des considérations financières et matérialistes. Une course au profit plutôt qu’à l’innovation.

La musique composée par Marco Beltrami est un élément de plus permettant de s’immerger pleinement dans l’ambiance 60’s. Sans jamais gâcher le ronronnement des moteurs, sa très belle partition, discrète quand il le faut nous fait voyager d’un style musical à un autre soulignant les différentes ambiances dépeintes dans le film : Jazz, Rock’n’roll, etc., il y en aura pour tous les goûts !

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Personnages attachants et casting brillant, rythme soutenu, scénario dense et passionnant magnifié par des décors impressionnants, « Le Mans 66 » est d’une efficacité redoutable ! Ce long-métrage racontant l’un des plus grands exploits du sport automobile est aussi une histoire profondément humaine qui en boulversera plus d'un. James Mangold signe sans doute ici un grand film Hollywoodien comme il s’en fait rare aujourd’hui !

 

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