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Disney News
2 avril 2020

En Avant

 

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Après avoir sortis deux suites consécutives en 2018 (« Les Indestructibles 2 ») et 2019 (« Toy Story 4 »), « En Avant » marque le retour des Studios Pixar à la création de nouvelles productions originales.
Si son histoire fraternelle et émouvante touchera le spectateur, mais sa construction sous forme de quête n’offrira cependant rien de nouveau à ce qui a déjà été fait dans le genre. En revanche, on se laissera facilement emporté dans son univers magique et coloré peuplé de personnages attachants.
En avant pour découvrir notre avis !

Synopsis : Dans la banlieue d’un univers imaginaire, Ian et Barley, deux frères elfes, se lancent dans une quête extraordinaire pour découvrir s’il reste encore un peu de magie dans le monde…

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Il y avait longtemps que les Studios Pixar ne nous avaient pas  proposé un nouvel univers. En effet, au grand dam des fans, il faut remonter à fin 2017 avec le magnifique « Coco » qui remportera l’Oscar du Meilleur Film d’Animation, pour avoir la dernière production original en date du studio à la lampe.
C’est donc après un long sommeil créatif et pour le bonheur de ses spectateurs que Pixar propose en 2020 non pas un, mais deux longs-métrages « En Avant » et « Soul ».
Réalisé par Dan Scanlon, à qui l’on doit notamment « Monstres Academy », « En Avant » tire son scénario de la vie personnelle du réalisateur.
En effet, lorsque lui et son frère aîné était alors enfants, leur père mourut sans qu’ils n’eurent le temps de vraiment le connaître. Le temps passe, et c’est alors que devenus adolescents, des proches leur offre une cassette audio avec un enregistrement de leur père, qui les bouleversera toute leur vie !
Avec « En Avant », Dan Scanlon rend donc hommage à son père disparu trop tôt mais également à son frère qu’il remercie d’avoir toujours été là pour lui. Ce long-métrage permet également de mettre en image ce que le réalisateur et son frère ont toujours secrètement voulu : faire revenir leur père.
Cette histoire personnelle permet dés lors d’aborder des thèmes, certes déjà évoqué dans précédentes oeuvres, à la différence qu’ici il est question de gestion du deuil suite à la disparition d’un proche. Cette question est aborder ici de façon authentique car il permet une fois encore au réalisateur d’évoquer des souvenirs et de les faire revivre à l’écran. De là, en découle des sous thèmes comme par exemple et bien évidemment celui de la famille, et plus spécifiquement de la fraternité, merveilleusement mise en avant grâce à la relation qu’entretiennent Ian et Barley. Une relation qui sonne vrai à chacune de leurs interactions.
Les dialogues sont particulièrement réussis et les répliques plutôt bien trouvées, entre humour et émotion, rendant parfois la thématique du deuil bien plus profonde. Pixar a toujours eu cette faculté de faire rire avec des sujets graves en nous faisant basculer du rire aux larmes en quelques secondes. « En Avant » n’est pas en reste, puisque chaque spectateur suivant leur propre vécu aura à coup sûr sa petite larme à un moment ou à un autre du récit. Que vous ayez perdu un parent proche ou que vous ayez des frères et sœurs, cette histoire vous touchera assurément en plein cœur. Quant à son final pour le moins inattendu, il est certain qu’il fera partie des scénes les plus émouvantes des Studios Pixar.

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Pour permettre à leur père de réapparaître entièrement, Ian et Barley partent dans une quête à la recherche d’une magie ancestrale oubliée. Quête et Magie, voici les maîtres mots de ce long-métrage, véritable hommage à l’heroic fantasy dans lequel Dan Scanlon explore l’univers du jeu de rôle. Une fois de plus Pixar nous surprend et propose son propre univers d’heroic fantasy où la magie utilisée pendant des siècles à laisser la place à la technologie du monde contemporain que nous, humains connaissons tous. Ici, les livres de jeux de rôles sont en fait les livres d’Histoire racontant un passé disparu et oublié. Il est alors amusant de découvrir tous ces êtres fantastiques évoluer dans un environnement qui nous est familier. Coup de cœur pour les sirènes dans la piscine gonflable et les fées motardes !
Cette totale réappropriation d’un genre que de nombreux geeks jouant entre autres à « Donjons et Dragons » connaissent, constitue l’une des grandes forces de ce film d’animation, et apporte une richesse visuel incroyable. Avec les héros, le spectateur, sera impliqué dans cette quête pleine d’aventures et de mystères qui, même sans être incroyable ou originale, aura le mérite de l’entraîner dans un univers dépaysant.

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Si l’univers développé dans « En Avant » est aussi riche c’est par le fait de ses nombreux personnages réussis et tous aussi attachants les uns que les autres.
Ian Lightfoot, l’un des deux héros est un jeune elfe de seize ans très proche de sa famille composée de sa mère et de son frère aîné. Ayant perdu son père très jeune, Ian voudrait à tout prix lui ressembler et se débarrasser de cette personnalité qu’il s’est forgé et qui lui pose pas mal de soucis dans sa vie personnel. Très timide et maladroit, Ian rêve alors secrètement que quelqu’un lui enseigne et lui donne le courage d’affronter ses peurs et ses angoisses. Tout va changer lorsqu’il découvre avec son frère le cadeau que leur père leur a transmis. Personnage particulièrement touchant et attachant de par sa personnalité fragile, Ian saura immédiatement capté le public qui se reconnaitra facilement en lui.
Barley Lightfoot, le frère aîné est quant à lui tout l’opposé de Ian. Passionné par les jeux de rôle, Barley est l’exact contraire de son frère. Extraverti, sûr de lui et se déplaçant dans son van qui répond au nom de Guinevere, il est persuadé que la magie existe et qu’il faut partir en quête de celle-ci afin de faire revenir leur père.

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Pour ce qui est du reste du casting, même s’il s’agit de personnages secondaires, quelques-uns ont tout de même retenu notre attention.
Laurel Lightfoot, la mère de Ian et Barley. Laurel est un personnage vraiment chaleureux et très aimante envers ses deux fils qu’elle n’hésitera pas à aider, quitte à risquer sa vie.
Parlons maintenant de notre coup de cœur, Corey la Manticore doublée avec talent en français par la comédienne Maïk Darah. Croissement entre un lion, un scorpion et une chauve-souris, cette créature des temps ancien, est aujourd’hui une propriétaire de restaurant tendue et quelque peu agitée et surmenée. Lorsque Ian et Barley viendront lui rendre visite pour qu’elle les aide dans leur quête, Corey se rendra alors compte qu’elle n’aime pas la personne qu’elle est devenue. C’est ainsi qu’ils réveilleront en elle son âme de guerrière qu’elle avait perdue.
Wilden Lightfoot (sans buste) ; Colt Bronco, le compagnon de Laurel ainsi que le dragon Blazey complètent parfaitement cette belle brochette de personnages. 

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Si sur le fond « En Avant » propose quelque chose d’inédit notamment par ses thèmes abordés, sur la forme, cette fois-ci les Studios Pixar n’innovent pas et proposent un « feel good movie » à la manière de « Monstres Academy » réalisé lui aussi par Dan Scanlon.
Ceci dit, même si la technique n’est pas des plus révolutionnaires, l’animation est toujours de très bonne qualité, et les décors de par leurs couleurs, sont vraiment magnifiques !
C’est Jeff et Mychael Danna, qui ont été chargés d’écrire la partition musicale du film. Les deux frères, déjà à l’œuvre sur « Le Voyage d’Arlo » livrent ici un travail tout à fait honorable aussi bien dans les musiques épiques que dans les moments les plus émouvants, magnifiant ainsi ces scénes.

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Ne révolutionnant clairement pas le genre, « En Avant » se trouve finalement être un film simple, divertissant et coloré tout en étant distillé ici et là de moment d’humour et d’émotion pure.
Les thèmes du deuil et de la fraternité, traités ici pour la première fois dans la filmographie Pixar, sont justes et parleront différemment à chacun selon son propre vécu.
« En Avant » brille également par ses personnages attachants et son univers magique 100% réussi !
Êtes-vous prêts pour une quête remplie de mystères, de magie et d’aventures ? Alors en avant !  



10 mars 2020

L'Appel de la Forêt

 

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« Aventure » et « Nature Sauvage », voici les thèmes de prédilection des romans de Jack London, auteur de best-sellers, qui sont aujourd’hui encore, toujours aussi lus et appréciés du public.
« Croc-Blanc » mais aussi « L’Appel de la Forêt » publié en 1903 font partie de ces classiques intemporels de l’auteur américain adaptés de nombreuses fois au cinéma et à la télévision.
Pour son premier film en prises de vues réelles, le réalisateur Chris Sanders (« Lilo et Stitch », « Dragons ») signe pour 20th Century Studios la quatrième adaptation cinématographique de « L’Appel de la Forêt », une version certes imparfaite mais très familiale.

Synopsis : C’est l’histoire de Buck, un chien au grand coeur, dont la paisible vie domestique  bascule lorsqu’il est brusquement arraché à sa maison en Californie et  se retrouve enrôlé comme chien de traineau dans les étendues sauvages du Yukon en Alaska, pendant la ruée vers l’or, dans les années 1890. Buck va devoir s’adapter et lutter pour survivre, jusqu’à finalement vivre l’aventure de sa vie et trouver sa véritable place dans le monde en devenant son propre maître…

Au mois d'août 1896, un groupe de mineurs trouve de l'or à Rabbit Creek, près de Dawson City dans la région du Klondike sur le territoire canadien du Yukon. Sur les trois années qui vont suivre, on estime à 100 000 le nombre de prospecteurs partis en bateau depuis les villes de la côte ouest des États-Unis, notamment Seattle et San Francisco. Seul un tiers de ces aventuriers aurait réussi à traverser ces terres sauvages inhospitalières pour atteindre les champs aurifères du Klondike, Jack London était l'un d'eux.
Les conditions de vie étaient désastreuses. Après avoir atteint l'Alaska, Jack London et sa bande de prospecteurs plutôt bien équipés naviguent sur une série de lacs périlleux et de rivières agitées, ils traversent ensuite la chaîne d'Alaska et le Col du Chilkoot, là où s'achève l'Alaska et débute le Yukon.
Après s'être attribué une parcelle de 150 m le long de la rivière Stewart, Jack London regagne Dawson City afin de revendiquer officiellement sa concession. C'est d'ailleurs dans cette ville qu'ont été plantées les graines de nombreux personnages de ses livres à venir, avec notamment la rencontre d'un St-Bernard-Colley prénommé Jack appartenant aux frères Bond qui avaient permis à London de camper à côté de leur cabine.

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Après onze mois passés dans le Yukon, le manque de nourriture et de bien maigres trouvailles ont finalement poussé Jack London à retrouver sa Californie natale.
Les individus rencontrés par Jack London dans le Yukon sont devenus les personnages de ses romans. En 1903, c'est au tour du chien de Marshall Bond d'entrer dans la fiction : Jack devient Buck, le chien californien qui voyage dans le grand nord pour travailler en tant que chien de traîneau, personnage principal de ce qui allait devenir le premier grand succès littéraire de London. Porté par la critique et le triomphe des premières copies parues dans le journal The Saturday Evening Post, « L'Appel de la Forêt » est finalement publié en livre en 1903 et connaît un succès immédiat.

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Chris Sanders, le réalisateur de « Lilo et Stitch » et de « Dragons », nous livre ici, sans doute LA version cinématographique la plus familiale de « L’Appel de la Forêt ». En effet, à l’instar du roman, pas question pour ce film d’intégrer des séquences purement contemplatives ou même violentes. Celles-ci ont donc été respectivement remplacées par de nouvelles scénes d’actions spectaculaires ainsi que par des scénes filmées de façon à ce que les plus jeunes spectateurs ne détectent pas le côté brutal du récit. Si nous pouvons parler ici de libre adaptation puisque le film ne respecte pas à 100% l’œuvre de Jack London, on pourra remarquer que les thèmes chers à l’auteur ont été respectés à la lettre offrant aux spectateurs une délicieuse ode à la nature et à l’évasion.
Une nature sauvage que l’on prend plaisir à découvrir dans la seconde moitié du film lorsque l’action décolle véritablement, notamment grâce à l’arrivée du personnage de John Thornton interprété par un Harrison Ford au sommet de sa forme.

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Si l’ensemble du casting est traité de façon inégal révélant finalement de nombreux personnages anecdotiques, quelques-uns tirent tout de même leur épingle du jeu.
C’est le cas notamment de Omar Sy qui campe ici à la perfection le rôle du facteur Perrault, et qui forme avec sa partenaire l’actrice Clara Gee un joli duo. C’est ainsi que  nous suivons ainsi durant toute la première partie les aventures de ce couple très sympathique dans le froid glacial du Yukon entouré de leur meute de chiens.
Le principal atout de ce long-métrage est sans aucun doute la présence au générique de Harrison Ford qui grâce à un charisme qui lui est propre, porte littéralement l’opus sur ses épaules. A 77 ans, l’acteur signe clairement l’un de ses plus beaux rôles tout en retenu et en émotion.
Le méchant de l’histoire est Hal interprété par Dan Stevens n’est quant à lui pas du tout convaincant, la faute à une réécriture du personnage très maladroite.

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« L’Appel de la Forêt » version 2020, s’inscrit dans son temps grâce à l’utilisation de nombreux effets spéciaux et plus précisément de la CGI et de la motion capture pour donner vie au casting animalier.
Malheureusement ici, rien ne va dans le comportement et le regard de ces animaux parfois trop humains, qui n’ont pour le coup rien de naturel. Rien ne remplacera des animaux en chair et en os surtout pour un film de cette importance !
C’est également le cas pour les paysages du premier acte réalisés en grande partie en images de synthèse qui dénotent là aussi avec ceux du second acte qui eux sont pour le coup naturels.
A trop en abuser, Chris Sanders offre un résultat assez déroutant. On se retrouve au final avec un film hybride animation/live-action. Cependant, bien qu’il soit parfois artificiel, ce film bénéficie de la photographie irréprochable du doublement oscarisé  Janusz Kaminski.
Côté musique, John Powell, de par sa partition, accentue le sentiment d’évasion que ressentira le spectateur, en sublimant les magnifiques images d’étendues sauvages.

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Si « L’Appel de la Forêt » est un film visuellement imparfait, il reste cependant une magnifique aventure pour petits et grands, renouant ainsi avec un genre oublié, celui du film d’aventure familial comme il se faisait dans les années 60.
Son casting et son histoire émouvante au charme intemporel, font de cette version de « L’Appel de la Forêt » un excellent divertissement qui résonnera comme un appel à la préservation de la Nature ! 

 

Paragraphe historique : National Geographic

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