Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Disney News
24 janvier 2022

WEST SIDE STORY : Notre Avis !

Sans titre 1

west_side_story_2021_b_logo-400x275

 

Créée en 1957, WEST SIDE STORY est une œuvre musicale culte façonné par un talentueux trio d’artistes : Leonard Bernstein (musique), Stephen Sondheim (paroles) et Arthur Laurents (livret). Inspiré de la tragédie ROMEO ET JULIETTE de William Shakespeare, WEST SIDE STORY fut présenté à Broadway au Winter Garden Theatre. Très vite, les thèmes abordés et la partition devinrent extrêmement populaires, au point que le spectacle tiendra l’affiche durant 732 représentations avant de partir en tournée. Toujours en 1957, WEST SIDE STORY remporte le Tony Award de la Meilleure Chorégraphie. Le spectacle fera ensuite l’objet de nombreuses reprises et bénéficiera d’un succès international jamais démenti depuis.
En 1961, Robert Wise et Jerome Robbins en signe l’adaptation cinématographique qui remportera dix Oscars (sur onze nominations).
En 2021, c’est au tour de Steven Spielberg, réalisateur de génie, qui, à 74 ans, réalise son rêve de cinéaste : proposer une adaptation personnelle de la comédie musicale la plus célèbre du genre, tout en prenant un risque considérable, celui de le voir comparé à l’œuvre de 1961.

Synopsis :
WEST SIDE STORY raconte l’histoire légendaire d’un amour naissant sur fond de rixes entre bandes rivales dans le New York de 1957.

Le WEST SIDE STORY de Steven Spielberg est donc une réadaptation du film de 1961, mais qui suit plus fidèlement le spectacle proposé en 1957. Cependant, on notera quelques aménagements que le réalisateur s’est autorisé à faire afin de marquer de son empreinte le scénario. Tout d’abord des aménagements de lieux sont réalisés sur certaines chansons comme pour « America » qui se passe ici dans la rue le matin au lieu de se passer le soir sur le toit de l’immeuble d’Anita, ou alors la boutique de mariage où travaillait María et Anita, qui a ici totalement disparue et a laissé place à un grand magasin chic dans lequel Maria travaille en tant que femme de ménage et y chantera la chanson « I Feel Pretty ». Mais le plus gros changement est sans doute le personnage original de Valentina, d’origine portoricaine et veuve du Doc. Celle-ci offrira plus tard dans le long-métrage l’un des moments les plus émouvants en interprétant « Somewhere ».
Ce qui impressionne au premier regard c’est la réalisation sans fausses notes de Steven Spielberg qui adore son sujet. Visuellement incroyable, ce WEST SIDE STORY offre au spectateur un dynamisme saisissant s’immisçant bien plus dans l’action que sa version de 1961. Les cadres sont parfaits grâce au talent du chef monteur Michael Kahn qui n’hésite pas à jouer avec les couleurs aidé par les costumes et les magnifiques décors, ancrant le récit dans les années 50. On retiendra notamment la rencontre entre Tony et María, au milieu d’une foule dansante, un instant suspendu pour le spectateur qui aura qu’une envie : tomber amoureux de la même façon que les deux héros. Une séquence tout simplement magique !
La lumière de Janusz Kamiński avec l’utilisation des ombres est sublime, comme dans la scène se passant dans l’usine de sel où les deux clans, les Jets et les Sharks s’apprêtent à s’affronter.

WSS-PHOTOS-1

Même si 60 ans nous séparent de la création de WEST SIDE STORY, cette œuvre sous la direction de Steven Spielberg ne nous aura jamais autant paru contemporaine. En effet, le cinéaste, même si il reste toujours proche du matériel original, a décidé de modifier légèrement le livret afin d’accentuer les nombreux thèmes évoqué que sont l’accueil des immigrés ainsi que le racisme qui en découle. Des thèmes profondément ancrés dans le monde actuel. Cette version 2021, n’hésite pas non plus à traiter du monde en perpétuel changement, en témoigne la séquence d’ouverture qui survole le quartier pauvre en pleine destruction afin d’y construire un nouvel ensemble pour une population plus aisée, et dans lequel vit une jeunesse que l’Amérique a mise de côté. Une jeunesse qui cherche sa place, n’ayant que leur origine et leur couleur de peau à revendiquer, face à une police souvent violente.
WEST SIDE STORY se révèle donc être beaucoup plus réalistes dans les rapports sociaux, ainsi que dans la personnalité des personnages que dans le musical ou dans l’œuvre cinématographique de Robert Wise

WSS-PHOTOS-6

Outre sa mise en scène éblouissante, l’autre grande réussite de ce film est sans conteste son casting talentueux et authentique. En effet, à la différence du long-métrage de 1961 où la plupart des acteurs étaient des caucasiens maquillés, Steven Spielberg a ici fait appel à des acteurs Latino-Américains pour interpréter les Sharks et les personnages portoricains.
Ansel Elgort (DIVERGENTE, NOS ÉTOILES CONTRAIRES, BABY DRIVER) interprète un Tony trés convaincant. Fort d’un passé plus dense dans cette version, la personnalité du personnage se révèle être beaucoup plus torturé. Cachant en lui une violence dont il a conscience mais dont il a peur, Tony finira par lâcher cette violence trop longtemps contenu, au risque de le regretter…
Faisant ses premiers pas à Hollywood, l’actrice Rachel Zegler est lumineuse dans le rôle de María. Tout simplement extraordinaire, elle transperce le spectateur en plein cœur, de par sa voix douce et cristalline. De par sa prestation tout en délicatesse, Rachel Zegler apporte une véritable innocence au personnage, qui, à chacune de ses apparitions brille de mille feux !

WSS-PHOTOS-5

Rachel Zegler n’est pas la seule à porter le long-métrage sur ses épaules. En effet, l’actrice Ariana DeBose, de par son dynamisme, impressionne également à chaque fois qu’elle apparaît à l’écran. L’interprète d’Anita est tout simplement incroyable et n’a strictement rien a envié à sa prédécesseur Rita Moreno qui campait le même personnage dans la version de 1961. Femme forte sur tous les plans, Anita est sur tous les fronts : tenter de calmer la violence de son petit ami Bernardo, mais aussi calmer la naïve Maria vis-à-vis de son amour naissant. Malgré toutes ses précautions, et son optimisme à toute épreuve, le drame sera inévitable.

WEST-SIDE-STORY-PHOTOS-11

Ce nouveau WEST SIDE STORY, est également l’occasion de revoir l’actrice Rita Moreno dans le rôle d’un nouveau personnage du nom de Valentina, la veuve de Doc, le pharmacien du quartier de Upper West Side, personnage du spectacle et du long-métrage de 1961. Plus touchante que le personnage original, Valentina, chante avec une émotion palpable la chanson « Somewhere ». Ce titre, interprété en 1961 par María et Tony, sonne ici de façon beaucoup plus juste et universelle. 

WSS-PHOTOS-4

En ce qui concerne le reste du casting, les personnages secondaires sont tout aussi intéressants comme Bernardo, le frère de María, interprété par David Alvarez. Personnage autoritaire, fier et empli de préjugés envers son pays d’adoption, ce Bernardo se voit est également doté d’une personnalité beaucoup plus approfondi, permettant au public de comprendre ses actions, et, par la même occasion de s’attacher à lui.
Mike Faist est Riff, le leader des Jets, qui bénéficie lui aussi d’une personnalité bien plus détaillée le rendant plus dur mais également plus fragile du fait de son manque de confiance en lui. Son but de contrôler l’Upper West Side, pour lequel il ne recule devant rien, le mènera vers une violence dont  il ne mesurera pas les conséquences.

WEST-SIDE-STORY-PHOTOS-12

Si Steven Spielberg a apporté quelques modification ici ou là à l’œuvre mondialement connu, il n’a en revanche rien touché au travail de Stephen Sondheim et Leonard Bernstein. Les chansons, ainsi que les musiques sont donc toutes présentes dans ce long-métrage et sont magnifiquement orchestrées par Gustavo Dudamel accompagné par le New York Philharmonic et le Los Angeles Philharmonic.
En revanche, si ces deux éléments ne changent pas, la chorégraphie s’éloigne de celle créée par Jerome Robbins. En effet, c’est Justin Peck qui a été appelé par Steven Spielberg dans le but de proposer quelque chose de nouveau. Le résultat s’avère être à la hauteur puisque ces nouvelles danses sont tout simplement incroyables. Mention spéciale pour le tableau « America » beaucoup plus dynamique et colorée que l’original du fait que celle-ci se passe dans la rue. On retiendra également la toute aussi rythmée et magnifique scène du bal avec la chanson « The Dance at the Gym » ou encore la séquence « Gee, Officer Krupke » qui apporte l’humour qu’il faut au long-métrage. Ces nouvelles chorégraphies apportent vraiment un plus à l’œuvre déjà magnifique certes, mais manquait peut-être un peu de rythme.

WSS-PHOTOS-3

WEST SIDE STORY version Steven Spielberg est un grand film, une sublime réadaptation du spectacle de Broadway qui arrive même, et sans difficultés à détrôner le film de 1961. 
Son casting, ses chansons et ses musiques inoubliables, ses thèmes intemporels et le soin porté à sa réalisation, font déjà de ce film, un incontournable du 7ème art ! Une véritable leçon de cinéma comme Spielberg sait si bien le faire ! À voir et à revoir sans modération !

 

6 janvier 2022

ENCANTO, LA FANTASTIQUE FAMILLE MADRIGAL : Notre Avis !

Sans titre 15156

 

Encanto,_la_fantastique_famille_Madrigal

 

Après le magnifique RAYA ET LE DERNIER DRAGON, les Walt Disney Animation Studios dévoilent leur 60ème long-métrage d’animation ENCANTO, LA FANTASTIQUE FAMILLE MADRIGAL. Le film réalisé par Byron Howard et Jared Bush réserve à ses spectateurs une histoire magique et colorée, comme les studios de l’oncle Walt savent si bien le faire.

Synopsis :
Dans un mystérieux endroit niché au cœur des montagnes de Colombie, la fantastique famille Madrigal habite une maison enchantée dans une cité pleine de vie, un endroit merveilleux appelé Encanto. L’Encanto a doté chacun des enfants de la famille d’une faculté magique allant d’une force surhumaine au pouvoir de guérison. Seule Mirabel n’a reçu aucun don particulier. Mais lorsque la magie de l’Encanto se trouve menacée, la seule enfant ordinaire de cette famille extraordinaire va peut-être se révéler leur unique espoir…

Au cours de ces dernières années, les mythiques studios créés par Walt Disney en 1923 ont enchainés les succès. En effet depuis 2010 et la sortie de RAIPONCE les Walt Disney Animation Studios se sont offert une nouvelle jeunesse grâce à des histoires modernes, des personnages forts et une technique d’animation de plus en plus maitrisés. Le box-office s’affole en 2013 avec la sortie de LA REINE DES NEIGES qui récoltera plus d’un milliard de dollars au box-office mondial. Suivront d’autres gros succés tels que ZOOTOPIE et VAIANA, LA LÉGENDE DU BOUT DU MONDE en 2016 ainsi que LA REINE DES NEIGES 2 en 2019 qui pulvérisera le score du premier opus, gagnant ainsi la deuxième place des plus grands succès du cinéma d’animation, juste derrière la version 2019 de LE ROI LION. RAYA ET LE DERNIER DRAGON quant à lui ne remportera que 130 millions de dollars au box-office mondial, conséquence de sa sortie hybride sur Disney+ et au cinéma, décision prise à cause de la pandémie de COVID-19.

ENCANTO-PHOTOS-1

ENCANTO, LA FANTASTIQUE FAMILLE MADRIGAL, 60ème long-métrage des célèbres studios, a donc la difficile tâche de sortir en pleine crise sanitaire, période pendant laquelle les salles de cinéma se voient contraint d’appliquer quelques restrictions.
L’idée de cette nouvelle histoire remonte à 2016 et a été imaginée par Byron Howard et Jared Bush, tous deux également réalisateurs de ZOOTOPIE, mais également par Lin-Manuel Miranda, le célèbre compositeur à l'origine de la superbe bande-son de VAIANA, LA LÉGENDE DU BOUT DU MONDE. L’objectif ? Réalisé un long-métrage d’animation musical aux ambiances latino-américaines sur le thème de la famille avec ses côtés positif comme négatif. Ce trio a été rejoint par Charise Castro Smith promue au poste de coréalisatrice qui a apporté sa touche personnelle en faisant un excellent travail sur le développement des personnages et notamment sur celui  d'Abuela Alma et de son passé traumatisant,  pilier de l’histoire de la famille.
Ensemble, ils signent un film visuellement bluffant, démontrant une fois de plus que les Walt Disney Animation Studios sont les maîtres en matière de film d’animation. Sur l’aspect purement technique ENCANTO, LA FANTASTIQUE FAMILLE MADRIGAL est certainement le plus beau long-métrage animé de ces dernières années. Tout est ici irréprochable ! Les couleurs, les textures, la fluidité des mouvements, la lumière, les décors, etc., le public en prend littéralement plein les yeux !
Les séquences s’enchainent ainsi sans temps mort, avec qui plus est, des numéros musicaux aux chorégraphies dynamique, qui impressionne, tant le résultat s’avère être parfait.

ENCANTO-PHOTOS-8

Alors que BIENVENUE CHEZ LES ROBINSON en 2007, nous présentait déjà une famille atypique, ENCANTO, LA FANTASTIQUE FAMILLE MADRIGAL arrive avec bien plus de talent et de rythme à nous faire apprécier chacun de ses membres. Ici, les personnages, ont le droit chacun leur tour à une belle mise en valeur, les rendant particulièrement attachants.
Parmi eux, se trouve Mirabel, l’héroïne de l’histoire. Si sa personnalité reste 100% Disney, son apparence quant à elle, sort de l’ordinaire. En effet, les animateurs ont fait le choix de proposer une héroïne comme tout le monde, au physique plus réaliste, avec des formes, portant des lunettes et un très fort caractère. Personnage pour lequel le public n’aura aucun mal à s’attacher, Mirabel est une jeune fille voulant être à la hauteur de ses sœurs et de ses cousins et surtout se sentir utile. Malgré son éternel optimisme et son énergie débordante, les efforts de Mirabel finissent souvent en catastrophe, ce qui n’échappe pas à sa grand-mère qui le voie comme un lourd fardeau pour la famille.  Avec Mirabel, le film propose un très beau message sur l’acceptation de soi, la découverte de ses propres qualités, mais aussi et surtout un message sur la différence. En français, elle est doublée avec brio par Camille Timmerman.
L’oncle Bruno (même si il ne faut pas en parler) est la clé de voûte du mystère qui entoure la famille Madrigal. Membre de la famille ayant mystérieusement disparu, Bruno est un personnage secret, qui, quand on écoute certains membres de la famille, porte malheur à celle-ci. Se retrouvant face à un mur, c’est alors que Mirabel décide de mener son enquête elle-même. Si sa recherche de vérité est vraiment plaisante à suivre, on regrettera que sa résolution soit bien trop rapide…
Personnage excentrique mais tout de même touchant, Bruno est interprété en français par le très talentueux José Garcia.
La grand-mère de la famille, Abuela Alma doublée en française par Dominique Quesnel, est le membre de la famille ayant reçu la bougie magique donnant des pouvoirs magique au clan Madrigal. Ce miracle la matriarche l’a reçu suite à une épreuve traumatisante, qu’elle raconte dans une séquence particulièrement émouvante. Au caractère strict, Abuela Alma ne veut que le bien dans sa famille, quitte à s’y prendre mal.
Du côté des autres personnages, nous retiendrons également le jeune Antonio ainsi que les sœurs de Mirabel, Isabela et Luisa qui bénéficient d’une belle mise en avant.

ENCANTO-PHOTOS-5

Personnage central de l’intrigue, qui sort pour le coup de l’ordinaire, est la maison de la famille Madrigal : la Casita. Pleine de vie, grâce à la magie de la bougie, elle n’hésite pas à transmettre ses émotions et même à donner son avis en faisant bouger ses tuiles, ses volets, ses briques, ses escaliers, etc. Il s’agit là d’une merveilleuse idée de l’équipe créative, qui plus est, que la Casita est le lieu où se passe la majeur partie de l’action. Mais que les futurs spectateurs ne s’inquiètent pas, ils ne s’ennuieront absolument pas, tant la Casita regorge de surprises qui en surprendront plus d’un. La Casita est en tout point ce qu’est le film ENCANTO, LA FANTASTIQUE FAMILLE MADRIGAL dans son ensemble : magique !

ENCANTO-PHOTOS-9

Les Walt Disney Animation Studios ne dérogent pas à leur tradition, en nous proposant une fois de plus une comédie musicale. Les chansons, au nombre de huit composées par Lin-Manuel Miranda se révèlent très vite rythmées, joyeuses et ambitieuses, très loin du style Disney que nous avions jusque-là l’habitude d’entendre. Chaque chanson porte indéniablement la patte du compositeur et nous font, dès lors, de suite, penser à celles écrites pour « Hamilton », le désormais célèbre Musical de Broadway. Chacune d’elles est d’ailleurs pensée comme tel, nous offrant un vrai spectacle tout en permettant aux personnages de délivrer leurs émotions et de nombreuses informations. Mélangeant les genres, la bande son se révèle être diablement efficace.
Si les titres ne dépasseront pas l’aura que dégage un « Libérée Délivrée » ou « Le Bleu Lumière », quelqu’un sortent du lot comme « Sous les Apparences » interprété en français et avec talent par Ana Ka, « Ne Parlons Pas de Bruno » interprété par l’ensemble du casting, et « Que Sais-je Faire d’Autre » interprété par Kaycie Chase. On pourra également cité « La Famille Madrigal » première chanson du film, qui présente tour à tour chaque membre de façon très intelligente.

ENCANTO-PHOTOS-11

ENCANTO, LA FANTASTIQUE FAMILLE MADRIGAL est un film d’animation qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs. Alors certes, on pourra lui reprocher sa simplicité et sa fin quelque peu décevante, mais le public sera avant tout charmé par ce kaléidoscope de couleurs et de rythmes, un film magique peuplé de personnages attachants, et, qui plus est, délivrant un joli message sur la famille. En bref, un classique Disney comme on les aime !


<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 > >>