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Disney News

22 juillet 2021

« Black Widow » : Notre Avis !

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Prévu à l’origine pour le printemps  2020, la sortie de « Black Widow » se voit plusieurs fois reporter suite à la pandémie de COVID-19 obligeant les salles de cinéma du monde entier à fermer leurs portes pendant plusieurs mois.
Après un an et demi d’absence, les studios Marvel sont enfin de retour dans les salles avec une nouvelle production « Black Widow », ouvrant la Phase 4 de leur immense univers partagé : le désormais célèbre Marvel Cinematic Universe.
Si le spectateur retrouvera avec plaisir l’héroïne disparue dans « Avengers : Endagame », il pourra néanmoins s’interroger sur la légitimité de cette œuvre revenant sur des événements de la Phase 3, et qui vient donc casser la sacro-sainte chronologie de la Maison des Idées.

Synopsis :
Natasha Romanoff, alias Black Widow, voit resurgir la part la plus sombre de son passé pour faire face à une redoutable conspiration liée à sa vie d’autrefois.
Poursuivie par une force qui ne reculera devant rien pour l’abattre, Natasha doit renouer avec ses activités d’espionne et avec des liens qui furent brisés, bien avant qu’elle ne rejoigne les Avengers.

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Natascha Romanoff alias Black Widow a été créée en 1964 par le scénariste Stan Lee et les artistes Don Rico et Don Heck. Elle est d'abord apparue comme l'ennemie d'Iron Man dans le comic book Tales of Suspense #52, mais se reconvertira plus tard en super-héroïne.
Introduite au cinéma dans « Iron Man 2 » de Jon Favreau en 2010, Black Widow interprétée par Scarlett Johansson a d’abord servi de faire valoir pour les super-héros. Il faudra attendre 2014 et le film « Captain America : Le Soldat de l’Hiver » pour voir son rôle prendre de l’importance jusqu’à « Avengers : Endgame » où sa disparition aura surpris plus d’un spectateur. Seulement voilà, pendant 11 ans, le personnage a clairement souffert d’un cruel manque de développement (histoire, personnalité…) de la part des scénaristes.
Avec le film « Black Widow », les studios Marvel comble enfin ce manque en offrant des aventures digne de ce nom à ce personnage que le public aime tant.
Le long-métrage s’ouvre ainsi sur une sympathique scène d’introduction présentant les héroïnes enfants dans l’Amérique des années 80, puis le générique prend le relai pour nous faire brièvement découvrir leur passé et leur endoctrinement. Cependant, on regrettera que leurs années au sein de la chambre rouge ne soit pas plus explorées. 
En revanche si il y a un point à ne pas négliger c’est bien la réalisation de Cate Shortland, première femme à la tête d’une production Marvel, qui se révèle ici survitaminée, on ne s’ennuie pas une seule seconde, et ce, grâce à des scènes d’action impressionnantes, des personnages attachants et des thèmes fédérateur tels que : la famille et le trafic d’êtres humains, en l’occurrence ici celui des femmes. 

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Malgré une action menée tambour battant, « Black Widow » arrive intelligence à développer et approfondir ces personnages, les rendant terriblement attachants.
Scarlett Johansson incarne avec brio l’héroïne que l’on connaît. Une performance de qualité, qui crève l'écran et met un parfait point final à la carrière de cette première version cinématographique de Black Widow.
Nouvelle venue dans l’écurie Marvel, Yelena Belova, la sœur de Natasha Romanoff interprétée par Florence Pugh est un bel atout pour le film, tant sa prestation est convaincante. On a déjà hâte de la retrouver dans de futures productions de la Maison des Idées afin de voir l’évolution du personnage.
Nous retiendrons également le duo d’espions russes formé par Melina Vostokoff et Alexei Shostakov, interprété respectivement par Rachel Weisz et David Harbour, qui apportent l’aspect comique de l’opus.
Du côté des méchants, Dreykov joué par Ray Winstone est une réelle déception. Souffrant d’un charisme quasi inexistant, on lui déplorera également des motivations manquant profondément d’originalité, ce qui aura pour conséquence de le décrédibiliser auprès des spectateurs.
Enfin, on aurait espéré un peu plus de profondeur du côté de Taskmaster, mais à notre plus grande déception, il n’en est rien… Même si ses scénes de combats sont efficaces et que son identité secrète ne sera dévoilé qu’à la toute fin du long-métrage, il faut quand même souligner qu’il ne sert pas à grand-chose, si ce n’est juste qu’un simple obstacle entre Natasha et Dreykov.

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Comme dans toutes productions Marvel, « Black Widow » est truffé de scénes d’action toutes plus incroyables les unes que les autres. Explosions, courses poursuites, les spectateurs en prendront littéralement plein les yeux !
Trop ? En effet « Black Widow » souffre d’un déséquilibre scénaristique flagrant qui préfère miser sur l’action plutôt que de développer la backstory de l’héroïne. Un film d’espionage à la hauteur d’un « Captain America : Le Soldat de l’Hiver » aurait certainement mieux fonctionné, surtout vu le contexte dans lequel évolue l’héroïne.
On regrettera également la sortie trop tardive de cet opus qui arrive après les événements de « Avengers : Endgame » et qui, finalement, n’apporte que peu d’enjeu pour la suite du MCU.
En revanche, comme toutes productions Marvel qui se respecte, la scène post-générique réserve son lot de surprises. Mais malheureusement le public qui n’est pas abonné à Disney+ ne comprendra pas ce que cela raconte. En gros cette scène fait le lien entre la série « Falcon et le Soldat de l’Hiver », « Black Widow » et la future série « Hawkeye ».
Pour ce qui est de la bande-originale, le compositeur Alexandre Desplat n’arrive pas à proposer un thème fort, propre à l’héroïne, signant alors une partition musicale décevante.

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Ni bon ni mauvais, « Black Widow » ouvre cette quatrième phase en demi-teinte. Si cela s’avère un plaisir de retrouver cette héroïne souvent mise à l’écart dans les précédents opus de la saga des studios Marvel, il faut tout de même reconnaître qu’elle aurait mérité un film solo un peu plus tôt.
Visuellement impressionnant grâce à ses nombreuses scénes d’action magnifiées par des effets spéciaux spectaculaires, « Black Widow » reste un excellent divertissement, certes assez convenu mais qui permet d’introduire de nouveaux personnages (surtout un) que l’on a déjà hâte de revoir !


15 juillet 2021

« Cruella » : Notre Avis !

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Faites place, la voilà de retour ! Sept ans après avoir découvert les origines de Maléfique, les studios Disney nous emmène dans le Londres des années 70 pour nous raconter le passé de la plus extravagante de toutes les méchantes de l’histoire du cinéma : Cruella d’Enfer ! 
Un film audacieux comme il n’y en avait pas eu depuis longtemps chez la sourie, mais ô combien brillant !

Synopsis :
Estella, une jeune fille pleine d’énergie douée d’une grande créativité, voit le monde à sa manière. Hantée par le souvenir de sa mère qu’elle a perdue très tôt, elle cache ses cheveux naturellement noirs et blancs sous une teinture rouge et se sent différente, étrangère parmi les gens plus ordinaires. En compagnie de ses amis Jasper et Horace, elle mène une vie de délinquance et de petites arnaques, utilisant son imagination et son grand talent de couturière pour créer des déguisements aussi brillants que variés. Mais alors que ses complices se contentent de survivre, elle rêve de son côté d’une vie meilleure qui lui permettrait de devenir créatrice de mode.

Cruella d’Enfer (Cruella de Vil de son nom original) est née dans le roman « Les cent un dalmatiens » écrit pat Dodie Smith et publié en 1956.  Dès sa sortie, Walt Disney acquiert les droits pour une adaptation cinématographique. En 1961, le public découvre donc le film d’animation « Les 101 Dalmatiens », une production réussie aussi bien sur le plan visuel que technique. Mais la vraie réussite de ce film, est sans aucun doute ses personnages et notamment celui de Cruella d’Enfer, une femme démoniaque, obsédée par les fourrures et kidnappeuse de chiens, créé et animé pour le film par Marc Davis. Le public sera de suite hypnotisé par ce personnage colérique, égocentrique, au look qui ne passe pas inaperçu et à la voix haut perchée portée en anglais par Betty Lou Gerson.
En 1996, les studios Disney, proposent un remake en prises de vues réelles avec Glenn Close, inoubliable et magistrale dans le rôle de la célèbre méchante.  Ce long-métrage connaîtra une suite en 2000 avec « 102 Dalmatiens ». Le film d’animation aura également le droit à sa suite en 2003 « 101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros ». Enfin deux séries animée compléteront la franchise, en 1998 avec « Les 101 Dalmatiens – La Série » puis en 2019 avec « 101, rue des Dalmatiens ».

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Ce n’est qu’après le succès  de la préquelle en prises de vues réelles de « La Belle au Bois Dormant » centrée sur Maléfique que les studios Disney ont eu l’idée d’explorer les origines d’autres personnages malveillants tirés de leurs classiques animés.
C’est donc après tant d’années d’exubérance et d’attitudes théâtrales, que Cruella a enfin son propre film réalisé par Craig Gillespie.
« Cruella » est sans conteste un film audacieux, et, à l’instar de « Maléfique » respectueux de son univers original mis en place dans « Les 101 Dalmatiens ». Cependant il n’en est pas le remake, ni une préquelle des deux films en prises de vues réelles sorti précédemment. En fait, « Cruella » est une œuvre totalement originale, un long-métrage à prendre plutôt comme une totale réinterprétation des personnages que l’on connaît bien.
Hormis Cruella, les fans auront également le plaisir de retrouver autour d’elle : Jasper, Horace, Anita et Roger, mais aussi de nombreux éléments qui feront rappeler le film original comme la voiture qu’elle conduit toujours aussi mal ou alors le Manoir d’Enfer. Évidemment quelques dalmatiens ne sont jamais très loin.
D'ailleurs, il est imortant pour les spectateurs de ne pas rater, la scène post-générique, qui permet ainsi de lier cette histoire avec celle présentée dans « Les 101 Dalmatiens ». Cependant elle soulèvera de nombreuses questions…

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Savant mélange de différents styles, « Cruella » passe par différents univers que sont le braquage, la comédie et même le thriller psychologique. Difficile dès lors, de ne pas voir un savoureux mélange bien dosé de « Ocean’s 11 », « Le Diable s’habille en Prada » et « Joker ». Un scénario donc parfaitement ficelé qui arrive à tenir en haleine le spectateur du début à la fin. Si l’introduction narrée par l’héroïne pourra sembler assez long, celle-ci s’avère réellement nécessaire pour comprendre certains points de la personnalité de Cruella. C’est alors qu’ensuite, nous suivons tout au long du film le parcours diabolique qu’entreprend la jeune et attachante Estella pour devenir Cruella, dont le côté sombre n’est jamais atténué. Un parti prit surprenant pour un film Disney qui n’hésite pas à respecter sous toutes les coutures le personnage, quitte à peut-être « choquer » une partie du jeune public.
En effet, certaines actions poussées par méchanceté mais surtout par un fort désir de vengeance, seront mal compris par les jeunes spectateurs qui n’en saisiront pas toujours le sens. 
Mais le point fort de l’histoire est sans aucun doute ses personnages et leurs relations superbement écrites. On pensera notamment au duo formé par Estella et la Baronne qui ne cesse de se disputer la place numéro un de grande prêtresse de la mode. Un affrontement jubilatoire toujours dans la politesse et dont la violence se fera de plus en plus forte mais toujours dans la politesse et la classe.

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Le plus bel atout du film « Cruella » est donc sans conteste ses personnages.
Le premier et unique choix du studio pour incarner le personnage mythique de Cruella a été Emma Stone, qui venait alors d’obtenir sa première nomination aux Oscars pour « Birdman ». C’était avant la sortie de « La La Land », pour lequel elle a remporté l’Oscar de la meilleure actrice. Et cela s’avère être un excellent choix tant le travail d’interprétation est magistral. Emma Stone s’amuse et arrive haut la main à faire oublier Glenn Close, en proposant une interprétation très différente.
Pour incarner le personnage le plus responsable de la transformation d’Estella en Cruella, les réalisateurs ont choisi Emma Thompson, deux fois oscarisée. Le rôle de la Baronne vient s’ajouter à toute une galerie de personnages mémorables dans des films exceptionnels tels que : « Retour à Howards Ends », « Vestiges du Jour », « Raison et Sentiments » ou encore « Dans l’Ombre de Mary – La Promesse de Walt Disney » pour ne citer qu’eux.
L’actrice, propose elle aussi une interprétation à la hauteur de son talent et apporte toute la cruauté nécessaire à son personnage. Dans certaines scènes, Emma Thompson y est bluffante et excelle dans son rôle de méchante.

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Pour incarner Horace et Jasper, les célèbres comparses de Cruella, le réalisateur a choisi Joel Fry et Paul Walter Hauser. Joel Fry est surtout connu pour ses rôles dans le film de Danny Boyle « Yesterday » et dans la série à succès « Game of Thrones », tandis que Paul Walter Hauser a joué le personnage principal du film de Clint Eastwood « Le Cas Richard Jewell » et a tenu le rôle de Shaun dans le film précédent de Craig Gillespie, « Moi, Tonya ». Les deux personnages à la personnalité bien plus développée que dans les opus précédents, y sont ici étonnamment attachants.
Le reste du casting est un peu plus anecdotique mais on retiendra quand même la présence de John McCrea qui joue Artie, le propriétaire d’un magasin de vêtements vintage de Portobello Road, et personnage représentant ouvertement la communauté LGBT, une première dans un long-métrage Disney.
Mark Strong, bien connu pour ses rôles dans « 1917 »« Miss Sloane », « Kingsman : Services Secrets » ou encore « Imitation Game », joue John, le valet. Mystérieux et secret, c’est un membre de confiance de l’entourage de la Baronne.
En revanche nous avons été déçus par l’interprétation de l’actrice Kirby Howell-Baptiste et de l’acteur Kayvan Novak, dans les rôles respectifs d’Anita Darling et de Roger Dearly.

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« Cruella », est un film visuellement magnifique ! Que ce soit au niveau des décors et des costumes, le spectateur en prend littéralement plein les yeux. Les robes que portent la Baronne et Cruella sont toutes aussi belles les unes que les autres avec deux styles diamétralement opposé : classe et sophistiqué pour l’une, excentrique pour l’autre. S’il fallait retenir une scène visuellement bluffante, ce serait sans doute celle du bal Noir et Blanc au cours duquel Cruella se révèle dans une robe rouge sang de la friperie d’Artie, sur laquelle elle porte une somptueuse cape blanche générée par ordinateur.
Ces costumes n’auraient pas le même éclat sans les magnifiques décors qui plongent le spectateur dans le Londres des années 70. La chef décoratrice Fiona Crombie et l’ensemblière Alice Felton, toutes deux nommées aux Oscars pour « La Favorite » ont fait un travail somptueux afin de retranscrire à la perfection l’ambiance punk dans laquelle s’inscrit l’histoire. Les décors, sont dans ce film tous richement détaillés et renseignent parfaitement le spectateur sur l’histoire, le cadre de l’action et les personnages.

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L’autre force du long-métrage, est sa bande-originale particulièrement rythmée. Pour composer la musique instrumentale de « Cruella », le cinéaste a choisi le très demandé Nicholas Britell, qui a été nommé aux Oscars pour son travail sur « Moonlight » et « Si Beale Street Pouvait Parler » entre autres. Si sa partition manque cruellement de saveur, ce n’est pas le cas des morceaux choisis qui complète la musique orchestrale. En effet la production a engagé Susan Jacobs, qui avait collaboré avec Craig Gillespie sur « Moi, Tonya » afin d’incorporer au film des chansons d’époque, encrant définitivement le film dans l’ambiance des années 70. De Doris Day aux Doors en passant par Queen et Nancy Sinatra, la bande son bénéficie d’une grande richesse musicale, rendant parfaitement hommage à son époque. Pour le générique, c’est une chanson originale « Call Me Cruella » qui a été composée par Florence Welch, Jordan Powers, Nicholas Britell, Steph Jones et Taura Stinson et interprétée par Florence and the Machine.
Enfin, les fans reconnaîtront également la chanson « Cruella De Vil » tirée du classique d’animation.

« Cruella » est bien plus qu’une simple origin story, c’est une oeuvre original offrant à ses spectateurs de nombreuses propositions en terme de mise scène. Craig Gillespie a semble-t-il été adoubé par les studios Disney afin de proposer un film beaucoup plus osé qu’a l’accoutumé. Son duo d’actrices que l’on aime détester, ses costumes flamboyants, sa musique entraînante et ses rebondissements surprenants font de « Cruella », un film décidément inoubliable, à classer du côté des chefs-d’œuvre !