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Disney News
cinema
13 février 2019

Ralph 2.0

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En 2012, Ralph et Vanellope nous faisaient découvrir l’univers des jeux d’arcade dans « Les Mondes de Ralph ». En 2019, ils sont de retour dans « Ralph 2.0 » mais cette fois, ils partent à la découverte de l’Internet, un lieu aussi fascinant que dangereux.
Long-métrage brillant par ses idées les réalisateurs Rich Moore et Phil Johnston nous transporte avec humour et émotion dans un monde que l’on ne connaît finalement pas si que ça !

Synopsis : Ralph et son amie Vanellope von Schweetz vont prendre tous les risques en s’aventurant dans l’univers foisonnant de l’Internet à la recherche d’une pièce de rechange pour réparer la borne de Sugar Rush, le jeu vidéo dans lequel vit Vanellope. Rapidement dépassés par le monde qui les entoure, ils vont devoir demander de l’aide aux habitants de l’Internet, les Cybériens afin de trouver leur chemin…

« Ralph 2.0 » est la première suite des Walt Disney Animation Studios à avoir été réalisé par l’équipe du film original. Une étape importante donc pour le studio peu habitué à donner des suites à leurs long-métrages. Il faut dire qu’en 96 ans d’existence, les studios aux grandes oreilles n’ont réalisé que trois suites : « Bernard et Bianca au Pays des Kangourous » (1990), « Fantasia 2000 » (2000) et « Winnie l’Ourson » (2011), toutes de très bonne qualité.
« Ralph 2.0 » ne déroge pas à la règle et offre à ses spectateurs un univers beaucoup plus riche et accessible que les jeux d’arcades, thématique abordé dans le premier volet. Et pour cause, le film traitant d’Internet, le public se sentira davantage concerné par le sujet et saura à coup sûr trouver les nombreuses références caché tout au long de cette aventure.
C’est par cette thématique très actuelle que se trouve également la grande faiblesse du métrage. En effet en datant clairement leur film d’animation, les Walt Disney Animation Studios prennent le risque à ce que celui-ci devienne totalement désuet dans le futur, du fait d’une sans cesse évolution du web et tout ce qui le compose. Deviendra-t-il peut-être culte, témoin d’une certaine époque ? Seul l’avenir nous le dira…
Quoi qu’il en soit, il est inutile de faire remarquer la beauté visuel de ce long-métrage tant le spectateur s’en rendra compte de lui-même. En effet dès l’instant où Ralph et Vanellope atterrissent dans cette mégalopole qu’est l’Internet, l’on ne sait plus où et quoi regarder tant le décor fourmille de détails. La représentation du web est ici bluffante et l’on voit clairement que l’équipe artistique s’est amusée à réinventer et à personnifier cet environnement que le public prendra plaisir de (re)découvrir, un peu à la façon d’un « Vice-Versa ». Les internautes les plus assidus reconnaîtront aussi de nombreuses références aux plus célèbres sites comme Amazon, Facebook, Snapchat, Twitter ou Pinterest, et riront face à la scène durant laquelle nos deux héros se retrouvent chez eBay. Tout est ici si riche, que l’on aimerait traverser l’écran et partir découvrir cette immense ville dans ces moindres détails comme le fut la ville de Zootopie dans le film du même nom.
« Ralph 2.0 » a également l’intelligence de nous montrer l’autre facette d’Internet, le « Darknet » situé dans les bas-fonds de celui-ci, c’est le lieu de tous les virus et autre vices de la toile. Sans tomber dans une morale assommante, « Ralph 2.0 » à le mérite de nous mettre en garde sur l’utilisation de cet outil aussi bien positif que négatif et apprendre à se protéger contre tous ses dangers.

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Si « Ralph 2.0 » présente des sites que l’on connaît bien, il propose également des sites imaginaires comme « Slaughter Race : La Course Infernale », « BuzzzTube » ou encore le bar de recherche « Jesaistout ».
Le premier de ceux cité ici, est le plus remarquable et réaliste. En effet le jeu de courses en ligne présente un environnement urbain post-apocalyptique et dangereux. Cette ambiance rude et toxique, est d’autant plus accentuée grâce à une lumière jaune-orange granuleuse présente tout au long des séquences se déroulant dans cet endroit. Ajouté à cela, des courses poursuite à couper le souffle faisant penser à « Fast & Furious ».
A l’opposé « BuzzTube » le site de vidéos tendances et lieu de gloire éphémère est quant à lui très moderne, théâtral et coloré en utilisant une palette assez flashy de bleu, magenta et doré.
Mais si il y a bien un site que tout le monde attend de voir apparaitre à l’écran et plus particulièrement les fans Disney c’est évidemment celui de OhMyDisney.com visité par Vanellope, et qui réserve de nombreuses surprises.
Dans ce site c’est tous les univers de The Walt Disney Company qui y sont représenté : Disney, Pixar, Marvel, Star Wars et The Muppets Studios.
Ce fut donc un véritable plaisir pour les fans que nous sommes de voir tous ces univers réunis et  interagir ensemble pour la première fois à l’écran, et autant vous dire que pour le coup le nombre d’apparitions de personnages emblématiques est important. C’est ainsi que les spectateurs auront plaisir à apercevoir Iron Man, Dumbo, Grincheux, Bouriquet, Hei-Hei, Peter Pan, Clochette, Nick Wilde, C3-PO, les Stormtroopers, Buzz l’Eclair, Baymax, Clarabelle, Humphrey l’Ours, etc.
N’oublions pas, bien sûr la séquence réunissant toutes les Princesses Disney qui restera sans aucun doute culte et dont le public se souviendra longtemps. Une scène pleine d’humour et d’autodérision, même si on aurait aimé que Disney garde l’intégralité de la séquence que certains chanceux (dont Disney News) ont eu l’occasion de voir et qui s’est vu coupé de nombreux gags. De plus, il est dommage que Disney France n’est pas réussi à réunir toutes les voix originales contrairement aux Etats-Unis…

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L’autre grande force de « Ralph 2.0 » est clairement son éventail assez large de personnages familiers et inédits, tous aussi attachants les uns que les autres.
RALPH n’a pas changé : c’est toujours le même grand costaud aux poings redoutables et au cœur tendre que l’on a découvert dans le premier film. Il est cependant beaucoup plus heureux depuis qu’il s’est lié d’amitié avec Vanellope von Schweetz, qui avait autant de mal que lui à s’intégrer. Il lui est très attaché et est prêt à tout pour l’aider… même si ses efforts n’ont pas toujours les effets escomptés.
VANELLOPE VON SCHWEETZ, avec son humour mordant et son sens de la répartie à toute épreuve, sait qu’elle peut compter sur son meilleur copain, Ralph. L’anomalie de programmation qui l’empêchait jadis de remporter des courses et a fait d’elle une exclue est toujours présente, mais elle a su faire de ce défaut un superpouvoir. Après avoir détrôné Sa Sucrerie et été sacrée princesse de Sugar Rush, Vanellope a rapidement abandonné sa tenue royale pour retrouver le style décontracté qui la caractérise et rejoindre les rangs des pilotes de Sugar Rush. Bien qu’elle se place désormais souvent en tête du classement, elle commence à se lasser de parcourir sans arrêt le même circuit et de concourir contre les éternels mêmes adversaires, tellement prévisibles.
Ces deux personnages sont doublés en français avec talent et bonne humeur communicative par François-Xavier Demaison et Dorothée Pousséo.

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Du coté des nouveaux personnages nous faisons connaissance avec :
SHANK, une dure à cuire et une pilote talentueuse du jeu de course en ligne Slaughter Race. Shank prend très à cœur son rôle de chef d’une équipe de coureurs coriaces, et elle déteste perdre. Lorsque Vanellope se retrouve impliquée dans une course de rue avec Shank, tous ses talents de coureuse découverts dans Sugar Rush sont mobilisés. Shank est impressionnée et va s’ouvrir à Vanellope en lui expliquant la façon dont elle voit la course (la vie en général) et sur les possibilités infinies offertes par l’Internet.
Superbement animé, le personnage de Shank est assurément l’un des meilleurs personnages féminins créés par les studios aux grandes oreilles.
YESSS est le principal algorithme du site lanceur de tendances BuzzzTube. Si c’est tendance et avant-gardiste, vous pouvez être certain que Yesss en a entendu parler en premier et qu’elle l’a déjà partagé avec le reste du monde. Dotée d’un talent inégalé pour repérer les vidéos qui feront le buzz, Yesss se tient au courant de toutes les tendances sur Internet, ce qui ne l’empêche pas d’être très attachante et de venir en aide à Ralph et Vanellope lorsqu’ils en ont besoin.
SPAMLEY est un spam très attachant que l’on ne peut ignorer, un citoyen du Net qui tente d’appâter les gens dans la vie réelle pour qu’ils visitent son site. Cet infatigable vendeur qui apparaît sans qu’on l’y invite aide Ralph et Vanellope alors qu’ils s’aventurent dans le nouveau monde d’Internet.
En français, c’est Jonathan Cohen qui lui prête sa voix avec talent et humour.
M. JESAISTOUT est le moteur de recherche que Ralph et Vanellope sollicitent à leur arrivée dans l’univers de l’Internet. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne manque pas de réponses lorsque nos héros l’interrogent afin de localiser ce fameux « eBay ». Sa fonction de saisie automatique est très précipitée ! Il veut simplement aider et ce le plus vite possible, mais cela peut passer pour de l’indiscrétion. 
DOUBLE DAN vit dans les tréfonds du dark web. Massif, mou et gluant, résolument effrayant, il est doté d’une seconde tête appelée Little Dan. Résolument dégoutant, et en tant que propriétaire de la pharmacie du dark web, Double Dan crée des virus destructeurs. Malgré le potentiel meurtrier de ses créations, ce voyou underground ne se pose que peu de questions.

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Les cinéastes des studios d’animation Disney connaissent depuis longtemps la capacité de la musique à soutenir et magnifier l’art de raconter des histoires. « Ralph 2.0 » n’échappe pas à la règle et c’est donc Henry Jackman qui reprend ici son rôle de compositeur qu’il avait endossé à merveille dans le premier opus. Ici, il livre une partition bien moins mémorable que la précédente, si ce n’est qu’il est amusant d’entendre quelques clins d’œil musicaux notamment dans les scènes où apparaissent les Princesses Disney.
C’est aussi avec une immense surprise que nous retrouvons le légendaire Alan Menken à la composition d’une chanson totalement inattendue « La course infernale » écrite par Phil Johnston et Tom MacDougall. Dans la lignée des chansons classiques de Disney comme « Un jour mon prince viendra », « Partir là-bas » et « L’Air du Vent », la chanson illustre le désir de Vanellope de faire partie du monde extérieur, de grandir en tant que pilote et en tant que personne. Une séquence décalée à l’humour irrésistible sous fond de comédie musicale à la Broadway.
Notons également que le groupe Imagine Dragons a écrit et interprète la chanson du générique de fin, « Zero ».

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« Ralph 2.0 » est assurément une belle histoire d’amitié dans un univers riche et foisonnant de détails. Surpassant « Les Mondes de Ralph » sur beaucoup de points, cette suite est un condensé d’humour en particulier grâce à la présence de nombreux caméos, et d’émotion tout en étant visuellement bluffant.
Au-delà de ça, « Ralph 2.0 » propose une réflexion et critique notre rapport aux réseaux sociaux et à la chasse sans cesse aux « Likes » et à une certaine notoriété.
La suite des aventures de Ralph et Vanellope est une belle réussite et nous prouve une fois de plus que les Walt Disney Animation Studios sont maître de l’inventivité et de l’imagination.  

30 janvier 2019

Glass

 

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En 2000, le réalisateur M. Night Shyamalan nous partageait sa propre vision tout en psychologie et sobriété des super-héros dans le film « Incassable » distribué par Touchstone Pictures (filiale de Disney). Bruce Willis y incarnait alors David Dunn, seul survivant d’un accident de train et doté d’un pouvoir lui permettant de découvrir le passé et la dangerosité de certaines personnes grâce à des flashs dû aux touchers.
Dans ce long-métrage, Dunn y rencontre Elijah Price un fan de comics frappé par la maladie des os de verre qui sera interné à la fin de l’intrigue.
En 2017, sort sur les écrans « Split » une production horrifique du même réalisateur mais cette fois-ci distribué par Universal. On y découvre le personnage Kevin Wendell Crumb interprété par James McAvoy atteint de troubles dissociatifs de l'identité qui enlève trois jeunes filles afin de les livrer à « La Bête » qui n’est alors que sa 24ème personnalité. Au cours de la toute dernière scène du film, c’est la surprise, le spectateur découvre alors David Dunn apprenant à la télévision la fuite de « La Bête ».
C’est donc tout naturellement que nous retrouvons ces trois personnages dans « Glass », le troisième volet, de cette trilogie commencée il y a 19 ans par M. Night Shyamalan qui collabore ici, de nouveau avec Disney via sa filiale de distribution Buena Vista International.

Synopsis : Peu de temps après les événements relatés dans « Split », David Dunn poursuit sa traque de « La Bête », surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 24 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes…

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« Glass » propose à ses spectateurs tout le meilleur des deux opus précédent, un film de super-héros en huis clos sans artifices, le rendant donc très éloigné des productions actuelles. C’est la rencontre entre ces deux univers qui donne à ce long-métrage cette ambiance si particulière, entre thriller psychologique, horreur et angoisse.
La réalisation de M. Night Shyamalan est ici une fois de plus très soignée, notamment dans les plans rapproché qui permettent de voir nettement les émotions des personnages, qui dans ce type de film est très important. Les fans du réalisateur seront donc conquis, tandis que
les fans de films d’action façon « Avengers » seront quant à eux très certainement déçus, réalisme oblige. La lenteur de certaines scènes pourront également en dérouter plus d’un, mais qui, contrairement à ce que l’on peut penser servent ici admirablement bien le film. Inutile également de préciser qu’il vous faudra impérativement visionner « Incassable » et « Split » sous peine d’être complétement perdu face à cette histoire aux multiples rebondissements.
« Glass » se voulant réaliste, les effets spéciaux sont pour ce long-métrage remisé au placard au profit d’une lumière et d’une photographie soignée renforçant le côté angoissant du décor, à savoir l’hôpital de Raven Hill, lieu où sont internés les trois personnages principaux.
On pourra également parler des costumes, là aussi réalisés sans surenchère de détails.
Enfin la musique dirigée par West Dylan Thordson, déjà à l’origine de celle de « Split », termine de nous plonger dans cette ambiance décidément bien inquiétante.

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Pour le dernier volet de sa trilogie, le réalisateur rappelle donc tous ses acteurs aperçus dans « Incassable » et « Split » pour le plus grand bonheur des fans. Un casting trois étoiles pour des personnages aussi charismatiques qu’effrayants.
James McAvoy reprend son rôle de Kevin Wendell Crumb, l’homme au 24 personnalités différentes. L’acteur est ici tout simplement bluffant tant il passe d’un personnage à un autre en une seule et même scène. Tout simplement impressionnant !
Bruce Willis, quant à lui est de nouveau David Dunn, un être blessé mais qui continue d’être un héros malgré lui.
Egalement de retour, Samuel L. Jackson interprète Elijah Price alias « M. Glass » plus méchant et intelligent que jamais. 
Pour tout fan de cinéma, il est tout simplement génial de voir ces trois grands acteurs réunis à l’écran, cependant un problème se pose ici au niveau de la mise en scène de leurs personnages. En effet le personnage interprété par James McAvoy prend une part beaucoup trop importante dans le film (qui laisse alors penser à un « Split 2 ») ne laissant aucune place aux autres comme à David Dunn par exemple, enfermé dans une cellule pendant presque toute la durée du film. De même, nous pourrions reprocher au personnage de Kevin ne pas coller à cet univers de comics pourtant bien défini dans « Incassable » et pour le coup, celui-ci semble bien seul au milieu de deux autres personnages plus sobres…

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Passé ce détail, il intéressant de voir que même les seconds rôles sont de retour comme Anya Taylor-Joy qui reprend les traits de Casey, l'adolescente victime de « La Bête » ; Spencer Treat Clark revient pour interprété Joseph Dunn, le fils du héros, et enfin Charlayne Woodard quant à elle, est de nouveau la mère d’Elijah Price.
Ce casting est complété par une nouvelle venue, le Docteur Ellie Staple interprétée par Sarah Paulson. Un personnage troublant aussi bien pour ses patients que pour les spectateurs.

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Véritable film multi-genre « Glass » est une histoire passionnante traitant de la place des super-héros dans notre société. Entre psychologie, angoisse et questionnement en tout genre, M. Night Shyamalan nous promène à travers son univers aux influences très hitchockienne en concluant brillamment et modestement (avec cependant quelques soucis de mise en scène) sa trilogie entamée il y a 19 ans. 

 

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