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Disney News
critique
20 mars 2022

Disney sur Glace : Tous Héros

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C’est un rendez-vous que les familles attendent chaque année, un spectacle incontournable qui, à chaque hiver, nous réchauffe le cœur et nous fait oublier tous nos soucis. Nous parlons bien évidemment de « Disney sur Glace », qui après deux d’absence, à cause de la situation sanitaire mondiale, revient enfin pour une tournée dans toute la France.

Fidèles comme jamais, c’est avec une immense joie que nous avons retrouvé le Zénith de Paris aux couleurs de « Disney sur Glace », qui, nous le rappelons, n’avait pas donné de spectacle depuis deux ans, suite à l’épidémie de COVID-19 ayant frappé le monde entier.
C’est donc après cette (trop) longue interruption que nous avons découvert une nouvelle production intitulé « Tous Héros », un spectacle inédit mettant en scène de nombreuses histoires Disney, et qui, ravira une nouvelle fois petits et grands.
Si les plus petits s’émerveilleront devant leurs personnages Disney préférés, les parents seront quant à eux impressionnés devant les performances artistiques et acrobatiques des patineurs, qui, année après année nous offre des figures toujours aussi spectaculaires !
On admirera également l’incroyable précision de la mise en scène afin que les différents tableaux puissent s’enchainer sans aucun temps mort. Il n’y pas de doute « Disney sur Glace » est vraiment une production de qualité. De plus, on retiendra également une innovation cette année avec la mise en place d’acrobaties, comme c’est le cas pour Ariel, et ses figures à la corde lisse, de quoi apporter de nouvelles émotions aux spectateurs présents dans la salle.

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Outre le talent incontestable de l’intégralité de la troupe, il est important de préciser que la vingtaine de patineurs présents ici apportent également une belle énergie à l’intégralité du spectacle en interprétant tour à tour les villageois de « La Belle et la Bête » ou encore les citoyens du Royaume d’Arendelle. Cet ensemble rend alors chaque scène dynamique en remplissant la piste autour des Personnages Disney, comme en témoigne les scénes de « C’est la Fête » et « Sous l’Océan » dont l’esprit festif se révèle être très communicatif.
Dans « Disney sur Glace : Tous Héros », l’immersion du spectateur se fait aussi par l’utilisation de nombreux décors et accessoires, rendant les histoires racontées sur la piste encore plus vivantes.

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Ces histoires justement, parlons-en !  Cette nouvelle production nous fait voyager dans cinq univers tirés de films d’animation des Walt Disney Animation Studios tous sortis au cours de ces trente dernières années. En compagnie de Mickey et ses Amis, les spectateurs partent au cœur de l’océan pour suivre les aventures d’Ariel, la petite sirène ; voguent sur les flots de l’île de Motonui avec Vaiana et Maui ; explorent le monde avec Raiponce ; découvrent les mystères de la Bête en compagnie de Belle, et bien sûr, voyagent avec Anna et Elsa pour protéger le Royaume d’Arendelle.
Si les différents tableaux sont dans l’ensemble très fidèles aux films d’animation, il n’en est pas de même pour les chansons adaptées avec plus de liberté. C’est ainsi le cas pour « C’est la Fête » qui devient ici « Bienvenue », une version qui surprendra les fans de la première heure mais qui reste cependant assez qualitatif, et qui, de plus est accompagné par une sympathique mise en scène (chorégraphie et costumes colorés) faisant directement penser au Musical de Broadway qui avait été adapté en France en 2013 au Théâtre Mogador.

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En revanche, d’autres chansons perdent ici tout leur rythme et signification comme dans la partie représentant le film d’animation « Vaiana, la Légende du Bout du Monde ». Très puissante visuellement dans l’œuvre cinématographique, elles perdent ici toute leur émotion, la faute à des coupures trop brutes…
Mais comme d’habitude, c’est le tableau consacré à « La Reine des Neiges » qui s’avère le plus réussi, grâce à sa mise en scène, ses costumes, et bien évidement sa musique toujours aussi efficace. Et phénomène toujours aussi impressionnant, signe que ce film d’animation n’a laissé personne indifférent, le tube « Libérée, Délivrée » est même repris en cœur par le public.

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Comme à son habitude, le spectacle « Disney sur Glace » est un excellent moment à partager en famille. Remplissant ses objectifs, « Tous Héros » est une production à la mise en scène dynamique parcourant des univers assez différent, enchantant ainsi un grand nombre de spectateurs, enfants comme parents.
Nous sommes maintenant impatients de découvrir la prochaine production « La Grande Aventure » pour admirer le tableau dédié au film d’animation des studios Pixar « Coco » qui sera présenté pour la première fois en France. A l’année prochaine « Disney sur Glace » !


24 janvier 2022

WEST SIDE STORY : Notre Avis !

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Créée en 1957, WEST SIDE STORY est une œuvre musicale culte façonné par un talentueux trio d’artistes : Leonard Bernstein (musique), Stephen Sondheim (paroles) et Arthur Laurents (livret). Inspiré de la tragédie ROMEO ET JULIETTE de William Shakespeare, WEST SIDE STORY fut présenté à Broadway au Winter Garden Theatre. Très vite, les thèmes abordés et la partition devinrent extrêmement populaires, au point que le spectacle tiendra l’affiche durant 732 représentations avant de partir en tournée. Toujours en 1957, WEST SIDE STORY remporte le Tony Award de la Meilleure Chorégraphie. Le spectacle fera ensuite l’objet de nombreuses reprises et bénéficiera d’un succès international jamais démenti depuis.
En 1961, Robert Wise et Jerome Robbins en signe l’adaptation cinématographique qui remportera dix Oscars (sur onze nominations).
En 2021, c’est au tour de Steven Spielberg, réalisateur de génie, qui, à 74 ans, réalise son rêve de cinéaste : proposer une adaptation personnelle de la comédie musicale la plus célèbre du genre, tout en prenant un risque considérable, celui de le voir comparé à l’œuvre de 1961.

Synopsis :
WEST SIDE STORY raconte l’histoire légendaire d’un amour naissant sur fond de rixes entre bandes rivales dans le New York de 1957.

Le WEST SIDE STORY de Steven Spielberg est donc une réadaptation du film de 1961, mais qui suit plus fidèlement le spectacle proposé en 1957. Cependant, on notera quelques aménagements que le réalisateur s’est autorisé à faire afin de marquer de son empreinte le scénario. Tout d’abord des aménagements de lieux sont réalisés sur certaines chansons comme pour « America » qui se passe ici dans la rue le matin au lieu de se passer le soir sur le toit de l’immeuble d’Anita, ou alors la boutique de mariage où travaillait María et Anita, qui a ici totalement disparue et a laissé place à un grand magasin chic dans lequel Maria travaille en tant que femme de ménage et y chantera la chanson « I Feel Pretty ». Mais le plus gros changement est sans doute le personnage original de Valentina, d’origine portoricaine et veuve du Doc. Celle-ci offrira plus tard dans le long-métrage l’un des moments les plus émouvants en interprétant « Somewhere ».
Ce qui impressionne au premier regard c’est la réalisation sans fausses notes de Steven Spielberg qui adore son sujet. Visuellement incroyable, ce WEST SIDE STORY offre au spectateur un dynamisme saisissant s’immisçant bien plus dans l’action que sa version de 1961. Les cadres sont parfaits grâce au talent du chef monteur Michael Kahn qui n’hésite pas à jouer avec les couleurs aidé par les costumes et les magnifiques décors, ancrant le récit dans les années 50. On retiendra notamment la rencontre entre Tony et María, au milieu d’une foule dansante, un instant suspendu pour le spectateur qui aura qu’une envie : tomber amoureux de la même façon que les deux héros. Une séquence tout simplement magique !
La lumière de Janusz Kamiński avec l’utilisation des ombres est sublime, comme dans la scène se passant dans l’usine de sel où les deux clans, les Jets et les Sharks s’apprêtent à s’affronter.

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Même si 60 ans nous séparent de la création de WEST SIDE STORY, cette œuvre sous la direction de Steven Spielberg ne nous aura jamais autant paru contemporaine. En effet, le cinéaste, même si il reste toujours proche du matériel original, a décidé de modifier légèrement le livret afin d’accentuer les nombreux thèmes évoqué que sont l’accueil des immigrés ainsi que le racisme qui en découle. Des thèmes profondément ancrés dans le monde actuel. Cette version 2021, n’hésite pas non plus à traiter du monde en perpétuel changement, en témoigne la séquence d’ouverture qui survole le quartier pauvre en pleine destruction afin d’y construire un nouvel ensemble pour une population plus aisée, et dans lequel vit une jeunesse que l’Amérique a mise de côté. Une jeunesse qui cherche sa place, n’ayant que leur origine et leur couleur de peau à revendiquer, face à une police souvent violente.
WEST SIDE STORY se révèle donc être beaucoup plus réalistes dans les rapports sociaux, ainsi que dans la personnalité des personnages que dans le musical ou dans l’œuvre cinématographique de Robert Wise

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Outre sa mise en scène éblouissante, l’autre grande réussite de ce film est sans conteste son casting talentueux et authentique. En effet, à la différence du long-métrage de 1961 où la plupart des acteurs étaient des caucasiens maquillés, Steven Spielberg a ici fait appel à des acteurs Latino-Américains pour interpréter les Sharks et les personnages portoricains.
Ansel Elgort (DIVERGENTE, NOS ÉTOILES CONTRAIRES, BABY DRIVER) interprète un Tony trés convaincant. Fort d’un passé plus dense dans cette version, la personnalité du personnage se révèle être beaucoup plus torturé. Cachant en lui une violence dont il a conscience mais dont il a peur, Tony finira par lâcher cette violence trop longtemps contenu, au risque de le regretter…
Faisant ses premiers pas à Hollywood, l’actrice Rachel Zegler est lumineuse dans le rôle de María. Tout simplement extraordinaire, elle transperce le spectateur en plein cœur, de par sa voix douce et cristalline. De par sa prestation tout en délicatesse, Rachel Zegler apporte une véritable innocence au personnage, qui, à chacune de ses apparitions brille de mille feux !

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Rachel Zegler n’est pas la seule à porter le long-métrage sur ses épaules. En effet, l’actrice Ariana DeBose, de par son dynamisme, impressionne également à chaque fois qu’elle apparaît à l’écran. L’interprète d’Anita est tout simplement incroyable et n’a strictement rien a envié à sa prédécesseur Rita Moreno qui campait le même personnage dans la version de 1961. Femme forte sur tous les plans, Anita est sur tous les fronts : tenter de calmer la violence de son petit ami Bernardo, mais aussi calmer la naïve Maria vis-à-vis de son amour naissant. Malgré toutes ses précautions, et son optimisme à toute épreuve, le drame sera inévitable.

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Ce nouveau WEST SIDE STORY, est également l’occasion de revoir l’actrice Rita Moreno dans le rôle d’un nouveau personnage du nom de Valentina, la veuve de Doc, le pharmacien du quartier de Upper West Side, personnage du spectacle et du long-métrage de 1961. Plus touchante que le personnage original, Valentina, chante avec une émotion palpable la chanson « Somewhere ». Ce titre, interprété en 1961 par María et Tony, sonne ici de façon beaucoup plus juste et universelle. 

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En ce qui concerne le reste du casting, les personnages secondaires sont tout aussi intéressants comme Bernardo, le frère de María, interprété par David Alvarez. Personnage autoritaire, fier et empli de préjugés envers son pays d’adoption, ce Bernardo se voit est également doté d’une personnalité beaucoup plus approfondi, permettant au public de comprendre ses actions, et, par la même occasion de s’attacher à lui.
Mike Faist est Riff, le leader des Jets, qui bénéficie lui aussi d’une personnalité bien plus détaillée le rendant plus dur mais également plus fragile du fait de son manque de confiance en lui. Son but de contrôler l’Upper West Side, pour lequel il ne recule devant rien, le mènera vers une violence dont  il ne mesurera pas les conséquences.

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Si Steven Spielberg a apporté quelques modification ici ou là à l’œuvre mondialement connu, il n’a en revanche rien touché au travail de Stephen Sondheim et Leonard Bernstein. Les chansons, ainsi que les musiques sont donc toutes présentes dans ce long-métrage et sont magnifiquement orchestrées par Gustavo Dudamel accompagné par le New York Philharmonic et le Los Angeles Philharmonic.
En revanche, si ces deux éléments ne changent pas, la chorégraphie s’éloigne de celle créée par Jerome Robbins. En effet, c’est Justin Peck qui a été appelé par Steven Spielberg dans le but de proposer quelque chose de nouveau. Le résultat s’avère être à la hauteur puisque ces nouvelles danses sont tout simplement incroyables. Mention spéciale pour le tableau « America » beaucoup plus dynamique et colorée que l’original du fait que celle-ci se passe dans la rue. On retiendra également la toute aussi rythmée et magnifique scène du bal avec la chanson « The Dance at the Gym » ou encore la séquence « Gee, Officer Krupke » qui apporte l’humour qu’il faut au long-métrage. Ces nouvelles chorégraphies apportent vraiment un plus à l’œuvre déjà magnifique certes, mais manquait peut-être un peu de rythme.

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WEST SIDE STORY version Steven Spielberg est un grand film, une sublime réadaptation du spectacle de Broadway qui arrive même, et sans difficultés à détrôner le film de 1961. 
Son casting, ses chansons et ses musiques inoubliables, ses thèmes intemporels et le soin porté à sa réalisation, font déjà de ce film, un incontournable du 7ème art ! Une véritable leçon de cinéma comme Spielberg sait si bien le faire ! À voir et à revoir sans modération !

 

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