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Disney News
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15 juillet 2021

« Cruella » : Notre Avis !

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Faites place, la voilà de retour ! Sept ans après avoir découvert les origines de Maléfique, les studios Disney nous emmène dans le Londres des années 70 pour nous raconter le passé de la plus extravagante de toutes les méchantes de l’histoire du cinéma : Cruella d’Enfer ! 
Un film audacieux comme il n’y en avait pas eu depuis longtemps chez la sourie, mais ô combien brillant !

Synopsis :
Estella, une jeune fille pleine d’énergie douée d’une grande créativité, voit le monde à sa manière. Hantée par le souvenir de sa mère qu’elle a perdue très tôt, elle cache ses cheveux naturellement noirs et blancs sous une teinture rouge et se sent différente, étrangère parmi les gens plus ordinaires. En compagnie de ses amis Jasper et Horace, elle mène une vie de délinquance et de petites arnaques, utilisant son imagination et son grand talent de couturière pour créer des déguisements aussi brillants que variés. Mais alors que ses complices se contentent de survivre, elle rêve de son côté d’une vie meilleure qui lui permettrait de devenir créatrice de mode.

Cruella d’Enfer (Cruella de Vil de son nom original) est née dans le roman « Les cent un dalmatiens » écrit pat Dodie Smith et publié en 1956.  Dès sa sortie, Walt Disney acquiert les droits pour une adaptation cinématographique. En 1961, le public découvre donc le film d’animation « Les 101 Dalmatiens », une production réussie aussi bien sur le plan visuel que technique. Mais la vraie réussite de ce film, est sans aucun doute ses personnages et notamment celui de Cruella d’Enfer, une femme démoniaque, obsédée par les fourrures et kidnappeuse de chiens, créé et animé pour le film par Marc Davis. Le public sera de suite hypnotisé par ce personnage colérique, égocentrique, au look qui ne passe pas inaperçu et à la voix haut perchée portée en anglais par Betty Lou Gerson.
En 1996, les studios Disney, proposent un remake en prises de vues réelles avec Glenn Close, inoubliable et magistrale dans le rôle de la célèbre méchante.  Ce long-métrage connaîtra une suite en 2000 avec « 102 Dalmatiens ». Le film d’animation aura également le droit à sa suite en 2003 « 101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros ». Enfin deux séries animée compléteront la franchise, en 1998 avec « Les 101 Dalmatiens – La Série » puis en 2019 avec « 101, rue des Dalmatiens ».

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Ce n’est qu’après le succès  de la préquelle en prises de vues réelles de « La Belle au Bois Dormant » centrée sur Maléfique que les studios Disney ont eu l’idée d’explorer les origines d’autres personnages malveillants tirés de leurs classiques animés.
C’est donc après tant d’années d’exubérance et d’attitudes théâtrales, que Cruella a enfin son propre film réalisé par Craig Gillespie.
« Cruella » est sans conteste un film audacieux, et, à l’instar de « Maléfique » respectueux de son univers original mis en place dans « Les 101 Dalmatiens ». Cependant il n’en est pas le remake, ni une préquelle des deux films en prises de vues réelles sorti précédemment. En fait, « Cruella » est une œuvre totalement originale, un long-métrage à prendre plutôt comme une totale réinterprétation des personnages que l’on connaît bien.
Hormis Cruella, les fans auront également le plaisir de retrouver autour d’elle : Jasper, Horace, Anita et Roger, mais aussi de nombreux éléments qui feront rappeler le film original comme la voiture qu’elle conduit toujours aussi mal ou alors le Manoir d’Enfer. Évidemment quelques dalmatiens ne sont jamais très loin.
D'ailleurs, il est imortant pour les spectateurs de ne pas rater, la scène post-générique, qui permet ainsi de lier cette histoire avec celle présentée dans « Les 101 Dalmatiens ». Cependant elle soulèvera de nombreuses questions…

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Savant mélange de différents styles, « Cruella » passe par différents univers que sont le braquage, la comédie et même le thriller psychologique. Difficile dès lors, de ne pas voir un savoureux mélange bien dosé de « Ocean’s 11 », « Le Diable s’habille en Prada » et « Joker ». Un scénario donc parfaitement ficelé qui arrive à tenir en haleine le spectateur du début à la fin. Si l’introduction narrée par l’héroïne pourra sembler assez long, celle-ci s’avère réellement nécessaire pour comprendre certains points de la personnalité de Cruella. C’est alors qu’ensuite, nous suivons tout au long du film le parcours diabolique qu’entreprend la jeune et attachante Estella pour devenir Cruella, dont le côté sombre n’est jamais atténué. Un parti prit surprenant pour un film Disney qui n’hésite pas à respecter sous toutes les coutures le personnage, quitte à peut-être « choquer » une partie du jeune public.
En effet, certaines actions poussées par méchanceté mais surtout par un fort désir de vengeance, seront mal compris par les jeunes spectateurs qui n’en saisiront pas toujours le sens. 
Mais le point fort de l’histoire est sans aucun doute ses personnages et leurs relations superbement écrites. On pensera notamment au duo formé par Estella et la Baronne qui ne cesse de se disputer la place numéro un de grande prêtresse de la mode. Un affrontement jubilatoire toujours dans la politesse et dont la violence se fera de plus en plus forte mais toujours dans la politesse et la classe.

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Le plus bel atout du film « Cruella » est donc sans conteste ses personnages.
Le premier et unique choix du studio pour incarner le personnage mythique de Cruella a été Emma Stone, qui venait alors d’obtenir sa première nomination aux Oscars pour « Birdman ». C’était avant la sortie de « La La Land », pour lequel elle a remporté l’Oscar de la meilleure actrice. Et cela s’avère être un excellent choix tant le travail d’interprétation est magistral. Emma Stone s’amuse et arrive haut la main à faire oublier Glenn Close, en proposant une interprétation très différente.
Pour incarner le personnage le plus responsable de la transformation d’Estella en Cruella, les réalisateurs ont choisi Emma Thompson, deux fois oscarisée. Le rôle de la Baronne vient s’ajouter à toute une galerie de personnages mémorables dans des films exceptionnels tels que : « Retour à Howards Ends », « Vestiges du Jour », « Raison et Sentiments » ou encore « Dans l’Ombre de Mary – La Promesse de Walt Disney » pour ne citer qu’eux.
L’actrice, propose elle aussi une interprétation à la hauteur de son talent et apporte toute la cruauté nécessaire à son personnage. Dans certaines scènes, Emma Thompson y est bluffante et excelle dans son rôle de méchante.

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Pour incarner Horace et Jasper, les célèbres comparses de Cruella, le réalisateur a choisi Joel Fry et Paul Walter Hauser. Joel Fry est surtout connu pour ses rôles dans le film de Danny Boyle « Yesterday » et dans la série à succès « Game of Thrones », tandis que Paul Walter Hauser a joué le personnage principal du film de Clint Eastwood « Le Cas Richard Jewell » et a tenu le rôle de Shaun dans le film précédent de Craig Gillespie, « Moi, Tonya ». Les deux personnages à la personnalité bien plus développée que dans les opus précédents, y sont ici étonnamment attachants.
Le reste du casting est un peu plus anecdotique mais on retiendra quand même la présence de John McCrea qui joue Artie, le propriétaire d’un magasin de vêtements vintage de Portobello Road, et personnage représentant ouvertement la communauté LGBT, une première dans un long-métrage Disney.
Mark Strong, bien connu pour ses rôles dans « 1917 »« Miss Sloane », « Kingsman : Services Secrets » ou encore « Imitation Game », joue John, le valet. Mystérieux et secret, c’est un membre de confiance de l’entourage de la Baronne.
En revanche nous avons été déçus par l’interprétation de l’actrice Kirby Howell-Baptiste et de l’acteur Kayvan Novak, dans les rôles respectifs d’Anita Darling et de Roger Dearly.

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« Cruella », est un film visuellement magnifique ! Que ce soit au niveau des décors et des costumes, le spectateur en prend littéralement plein les yeux. Les robes que portent la Baronne et Cruella sont toutes aussi belles les unes que les autres avec deux styles diamétralement opposé : classe et sophistiqué pour l’une, excentrique pour l’autre. S’il fallait retenir une scène visuellement bluffante, ce serait sans doute celle du bal Noir et Blanc au cours duquel Cruella se révèle dans une robe rouge sang de la friperie d’Artie, sur laquelle elle porte une somptueuse cape blanche générée par ordinateur.
Ces costumes n’auraient pas le même éclat sans les magnifiques décors qui plongent le spectateur dans le Londres des années 70. La chef décoratrice Fiona Crombie et l’ensemblière Alice Felton, toutes deux nommées aux Oscars pour « La Favorite » ont fait un travail somptueux afin de retranscrire à la perfection l’ambiance punk dans laquelle s’inscrit l’histoire. Les décors, sont dans ce film tous richement détaillés et renseignent parfaitement le spectateur sur l’histoire, le cadre de l’action et les personnages.

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L’autre force du long-métrage, est sa bande-originale particulièrement rythmée. Pour composer la musique instrumentale de « Cruella », le cinéaste a choisi le très demandé Nicholas Britell, qui a été nommé aux Oscars pour son travail sur « Moonlight » et « Si Beale Street Pouvait Parler » entre autres. Si sa partition manque cruellement de saveur, ce n’est pas le cas des morceaux choisis qui complète la musique orchestrale. En effet la production a engagé Susan Jacobs, qui avait collaboré avec Craig Gillespie sur « Moi, Tonya » afin d’incorporer au film des chansons d’époque, encrant définitivement le film dans l’ambiance des années 70. De Doris Day aux Doors en passant par Queen et Nancy Sinatra, la bande son bénéficie d’une grande richesse musicale, rendant parfaitement hommage à son époque. Pour le générique, c’est une chanson originale « Call Me Cruella » qui a été composée par Florence Welch, Jordan Powers, Nicholas Britell, Steph Jones et Taura Stinson et interprétée par Florence and the Machine.
Enfin, les fans reconnaîtront également la chanson « Cruella De Vil » tirée du classique d’animation.

« Cruella » est bien plus qu’une simple origin story, c’est une oeuvre original offrant à ses spectateurs de nombreuses propositions en terme de mise scène. Craig Gillespie a semble-t-il été adoubé par les studios Disney afin de proposer un film beaucoup plus osé qu’a l’accoutumé. Son duo d’actrices que l’on aime détester, ses costumes flamboyants, sa musique entraînante et ses rebondissements surprenants font de « Cruella », un film décidément inoubliable, à classer du côté des chefs-d’œuvre ! 


1 juillet 2021

« Luca » : Notre Avis !

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Après nous avoir fait découvrir le Grand Avant dans « Soul », les Studios Pixar nous emmènent en Italie avec leur 24ème long-métrage d’animation « Luca », qui sent bon le soleil et la mer.
Initialement prévu pour une sortie dans les salles obscures, « Luca » se voit, comme pour son prédécesseur, privé de cette mise en avant prestigieuse, pour finalement se retrouver directement proposé gratuitement sur Disney+.
Alors oui, « Luca » n’est certes pas l’histoire la plus originale créée par Pixar, mais nous aurions tout de même adoré découvrir cette jolie fable sur grand écran, tant elle s’y prête à merveille.

Synopsis :
Dans une très jolie petite ville côtière de la Riviera italienne, un jeune garçon, Luca, vit un été inoubliable, ponctué de délicieux gelato, de savoureuses pasta et de longues balades en scooter. Il partage ses aventures avec son nouveau meilleur ami, mais ce bonheur est menacé par un secret bien gardé : tous deux sont en réalité des monstres marins venus d’un autre monde, situé juste au-dessous de la surface de l’eau…

C’est dans une douce ambiance estivale qu’évoluera le spectateur qui regardera « Luca », immergé au beau milieu de la Riviera italienne, celle-là même où le réalisateur Enrico Casarosa passait ses vacances d’été. Le cinéaste oscarisé pour le court-métrage animé « La Luna », qui signe ici son premier long-métrage, s’est donc inspiré de ses souvenirs de vacances sur la côte ligurienne. Cet amour qu’éprouve Enrico Casarosa envers cette région se ressent clairement dans le soin apporté aux décors et notamment au village de pêcheurs de Portorosso, ainsi qu’aux scénes plus campagnardes, qui retranscrivent à la perfection le charme bucolique de cette partie de l’Italie. Dépaysement garanti !
Ce qui étonne le plus lorsque l’on regarde « Luca », c’est sans doute son identité visuel, très loin de ce que Pixar a l’habitude de proposer. En effet, ce film porte indéniablement la patte du réalisateur, qui se ressent en premier lieu dans le design des personnages, très proche de celui proposé dans le court-métrage « La Luna », puis plus globalement dans l’esthétique du film  influencé par l’animation et l’art japonais.

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Outre son visuel très différent des précédentes œuvre des studios à la lampe, son scénario pourra en étonné certains, car certes, si il s’avère plutôt très simple au premier abord, il n’en demeure pas moins dénué de thématiques qui feront mouche auprès des spectateurs.
Celle que le public retiendra le plus sera sans nul doute celle de l’amitié, cette amitié qui transforme une existence, thème universel, célébré ici avec tendresse et sincérité. La relation qu’entretiennent Luca et Alberto paraît incroyablement réelle, ceci grâce au talentueux réalisateur qui n’hésite pas à puiser dans ses souvenirs d’enfance, conférant au film une ambiance particulièrement intimiste. Une relation, à laquelle, le spectateur, qu’il soit jeune ou moins jeune s’identifiera car on a tous, un jour, rencontré un(e) ami(e) qui a changé notre vie.
L’autre thématique proposée s’intéresse à la différence et la tolérance. Afin de mettre en images ces thématiques, l’équipe créative a eu l’idée de faire de Luca et Alberto, des monstres marins vivant sous la surface à quelques kilomètres d’un village peuplé d’humains, et qui ont la capacité extraordinaire de se transformé une fois sorti de l’eau. Malgré l’interdiction de ses parents, Luca sous l’influence d’Alberto décide finalement de partir à la découverte de ce monde inconnu. Si on pourrait y apercevoir, dans un premier temps une ressemblance avec « La Petite Sirène », sachez qu’il en est rien, puisque « Luca » prend une toute autre direction en offrant même, pour cette thématique une double lecture. Si pour les plus jeunes, les situations comiques les aideront à comprendre de quoi il en retourne, pour les grands, c’est cette figure métaphorique du monstre marin, représentation du rejet de toute origine (handicap, couleur de peau…) qui illustre cette thématique universelle avec brio, et dans laquelle chacun pourra s’y retrouver.

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Si « Luca » nous a conquis, c’est également grâce à sa galerie de personnages très attachants.
Luca Paguro est un jeune monstre des mers de 13 ans, brillant, inventif et curieux. Il se passionne pour le monde mystérieux qui se trouve au-dessus de la mer. Toute sa vie, on lui a répété que l’univers des humains était un endroit dangereux, mais Luca aspire à autre chose que la monotonie de sa petite vie tranquille à la ferme où il élève des poissons-chèvres. Aussi, lorsqu’Alberto le prend sous sa nageoire, les yeux de Luca s’ouvrent sur tout un monde de possibilités. Personnage introverti, curieux et également rêveur, Luca va ainsi petit à petit prendre confiance en lui et faire de ses rêves une réalité.
Alberto Scorfano est un monstre marin adolescent au caractère indépendant et à l’esprit ouvert, qui s’enthousiasme pour le monde des humains. Expansif et grégaire, il ne pense qu’à s’amuser. Pour lui, inviter un camarade à passer du temps ensemble dans le monde de la surface est une évidence. De plus, Luca est un public idéal pour qu’Alberto puisse dévoiler ses vastes, quoique discutables,  connaissances sur tout ce qui est humain. Complétement à l’opposé de son camarade Luca, Alberto est, quant à lui très extraverti, voulant tout contrôler et posséder, quitte à devenir jaloux.
Giulia Marcovaldo est une jeune aventurière charmante et extravertie qui aime les livres et adore apprendre. Comme elle ne vient à Portorosso que l’été, elle n’a pas beaucoup d’amis, ce qui fait d’elle une cible facile pour la petite terreur de la ville. Mais lorsque deux nouveaux venus se présentent et ont manifestement besoin d’aide, Giulia est plus qu’heureuse de leur rendre service, surtout lorsqu’ils acceptent de faire équipe avec elle pour l’aider à gagner la course qu’elle veut désespérément remporter. Pleine d’énergie, Giulia ne manque pas d’audace pour affirmer ses convictions. Elle est tellement passionnée dans sa volonté de découvrir comment le monde fonctionne qu’elle devient très vite un catalyseur pour Luca.

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Les personnages secondaires, quant à eux, dans leur traitement trop caricaturaux.
Daniela Paguro, la mère de Luca, adore son fils et est bien décidée à veiller à sa sécurité. Elle avertit régulièrement Luca du danger qui le guette au-delà de la mer, chez les « monstres terrestres ». Daniela n’est pas du genre à se laisser faire : si elle pense que Luca enfreint sa règle numéro un « ne pas s’approcher de la surface », elle fera tout pour l’arrêter.
En français, c’est l’actrice Chiara Mastroianni qui lui prête sa voix. Une prestation convaincante sans être exceptionnelle.
Lorenzo Paguro, le père de Luca, est un homme plein de bonnes intentions mais parfois distrait. Il se passionne pour son hobby, l’élevage de crabes primés.
Enfin, Ercole Visconti, l’antagoniste de l’histoire, est la petite terreur de Portorosso, et il est aussi le champion incontesté de la Coupe de Portorosso, la course qu’il gagne chaque année. Propriétaire d’une Vespa, c’est un crétin vantard méprisant persuadé que tout le monde l’adore et que les gens aiment le regarder manger des sandwichs. Il a deux disciples, Ciccio et Guido, qui l’admirent et le suivent partout, prêts à exécuter ses ordres.

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Qui dit « Luca » dit évidemment Italie avec son soleil, ses plages et son ambiance de dolce vita. Si l’action se passe dans le village fictive de Portorosso, elle est en fait inspirée de cinq petites villes appelées Les Cinque Terre se trouvant sur le littoral en Ligurie. Pour se faire, les artistes Pixar se sont donc rendu par deux fois sur la côte italienne, afin de s’imprégner de certaines des caractéristiques qu’Enrico Casarosa espérait insuffler au film. L’équipe a alors traversé de nombreuses villes, vu et senti les textures, la lumière, l’eau, les saveurs, rencontrer les gens de la région (les pêcheurs, les habitants), bref, de quoi leur donné beaucoup de matière avec laquelle réaliser le film. Comme pour « Ratatouille » avec Paris, le résultat est ici impressionnant, offrant un bel hommage à nos voisins transalpins. Tout y est retranscrit avec respect, que ce soit la gastronomie avec les pâtes au pesto, la langue et les expressions (on saluera d’ailleurs le bel effort d’avoir gardé certains mots italiens dans les versions originale et française), mais aussi l’architecture colorée si caractéristique de cette région. Même les monstres marins sont inspirés du folklore local de l’Italie. Bien que l’objectif final ait été de créer un cadre et une atmosphère intemporels, selon le réalisateur le film se situe quelque part entre la fin des années 1950 et le début des années 1960, ce qui lui donne une atmosphère profondément nostalgique, rappelant l’âge d’or italien de ces mêmes années.
De plus, nous n’oublierons pas celle pour qui Luca et Alberto veulent gagner la course : la Vespa, véritable objet du désir pour les deux amis et représentante officielle de liberté.

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La musique a quant à elle été composée par Dan Romer, qui signe ici sa première partition pour Pixar. Sa proposition pour « Luca » est simple, rappelant par moment des notes que l’on pourrait facilement retrouver dans un film de Hayao Miyazaki. Si la musique reste discrète, « Luca » est également parsemé de chansons italiennes comme « Il Gatto e la Volpe » de Edoardo Bennato ou encore « Città Vuota » de Mina donnant à l’ensemble un charme certain, typiquement vintage.

Malgré la simplicité de son scénario, « Luca » est une belle histoire intimiste, une ode à l’amitié, qui nous fait voyager dans nos propres souvenirs de vacances. Un petit film sympathique, plein de fraîcheur, parfait pour la saison estivale ! À déguster sans modération, au soleil, les pieds en éventail (et si possible avec une bonne assiette de pâtes au pesto).

 

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